Une femme de 88 ans est morte au bout de son sang sur le plancher de sa cuisine après avoir été poignardée, vendredi soir, dans le quartier Rosemont, à Montréal. Son propre petit-fils est le principal suspect dans cette affaire.

La femme d'origine italienne, que ses voisins surnommaient était affectueusement «la dame aux rosiers» (son prénom n'a pas été divulgué par les policiers), a été trouvée vers 21h30 par son fils, qui vit à l'étage. C'est à ce moment qu'il a vu un individu qu'il ne parvient pas à identifier s'échapper par la porte de derrière pour s'enfuir par la ruelle.

 

Quelques minutes plus tard, quelqu'un a appelé le 911 pour dire qu'un homme bousculait des adolescents dans la rue. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a appréhendé un peu plus tard un homme de 28 ans, couvert de sang. Il s'agissait du petit-fils de la victime et du neveu du fils qui l'a trouvée.

Hier, les résidants de la rue des Écores semblaient secoués par le meurtre de cette femme «sans histoire».

«Je connais Mme Perluzzo depuis des années et je suis complètement bouleversée par sa mort, a affirmé une voisine, Lise Brais. C'est une fin si tragique pour une si bonne personne. Toute la ruelle est sous le choc. Mis à part des vols de vélos, il ne se passe jamais rien, ici.»

Lise Brais a vu le petit-fils de Mme Perluzzo à plusieurs reprises. «Il me semblait bien gentil, même s'il cognait parfois chez elle tard le soir. Jamais je n'aurais imaginé qu'il aurait pu faire ça.»

«C'était une dame charmante, une bonne voisine, dit Louis Prud'homme. On la voyait s'occuper de son jardin, se promener dans la ruelle. Sa famille la visitait souvent. Mais depuis deux ans, elle sortait moins, je crois qu'elle commençait à être malade.»

Le suspect hospitalisé

Une fois le suspect arrêté, les agents de la police l'ont transporté à l'hôpital.

«Il nous a donné du fil à retordre, donc nous avons utilisé du gaz poivre, affirme Yannick Ouimet, porte-parole au SPVM. Ils sont allés à l'hôpital pour enlever les irritants de ses yeux, mais rendu là, il est devenu très agité. Les médecins ont dû lui donner des calmants parce qu'il n'était vraiment pas dans son état normal.»

Selon le SPVM, l'individu n'était pas connu des policiers ni reconnu par son entourage pour sa consommation d'alcool ou de stupéfiants.

Il s'agit du 16e homicide commis sur le territoire de Montréal cette année. Des accusations pourraient être portées au début de cette semaine.