Le rappeur québécois Enima, de son vrai nom Samir Slimani, était de retour en cour ce matin au palais de justice de Montréal pour son enquête préliminaire. Le jeune chanteur de 25 ans, vedette de gangsta rap sur le web, est notamment accusé de possession d'une arme à feu prohibée. Il fait aussi face à des accusations de proxénétisme et de traite de personnes en Ontario.

Samir Slimani et ses deux coaccusés, Pamela Thomassin et Ayoub Lakehal, ont consenti ce matin à être cités directement à procès sans subir d'enquête préliminaire.

Ils font tous les trois face à cinq chefs d'accusation : possession de fausses cartes de crédit et d'un appareil pour fabriquer de fausses cartes de crédit, avoir entreposé des munitions prohibées d'une manière négligente et possession de cannabis en vue d'en faire le trafic. 

La peine minimale est de trois ans de pénitencier pour le chef de possession d'une arme à feu prohibée.

Visiblement mécontent de la présence des médias, le rappeur a tout fait pour les éviter en se rendant à l'audience ce matin. Il est finalement entré dans la salle en se dissimulant le visage dans le capuchon de son manteau.

Enima est très populaire sur YouTube et Spotify. Un de ses plus récents mixtape a atteint le 67e rang du Billboard canadien l'automne dernier. Dans cette chanson, le rappeur évoquait son arrestation par le Service de police de la Ville de Montréal en 2016. 

Dans ses chansons, Enima fait l'éloge de l'argent facile et de la domination des femmes. «J'apprends toujours à ma bitch à jamais fuck for the low [pour peu cher]. Si tu veux finir riche, faut pas négocier for the low», dit-il par exemple dans sa chanson For the low.

PHOTO Martin Chamberland, LA PRESSE

Pamela Thomassin, coaccusée.