La preuve est maintenant close au procès de l'entrepreneur Antonio Accurso, qui fait face à des accusations de fraude, corruption, complot et abus de confiance, dans le contexte d'un système de ristournes sur des contrats de construction qui a eu cours à Laval.

L'entrepreneur a terminé son témoignage en contre-interrogatoire, lundi, après quoi les avocats de la défense et de la poursuite ont déclaré leur preuve close.

Le juge James Brunton, de la Cour supérieure, a fait savoir au jury que la plaidoirie de la défense aura lieu jeudi et celle de la poursuite vendredi.

C'est donc mardi de la semaine prochaine, le 21 novembre, que le juge donnera ses directives au jury, qui commencera ses délibérations dès après.

«Reposez-vous d'ici à jeudi, parce que vraiment, le gros de votre travail commence jeudi», a dit le juge aux jurés.

Plus tôt dans la journée, en contre-interrogatoire, M. Accurso avait soutenu que lorsque l'Unité permanente anticorruption (UPAC) avait perquisitionné les bureaux de ses entreprises, le 11 octobre 2012, il ne s'était pas informé auprès des présidents de ses entreprises pour savoir ce qui se passait, pourquoi les policiers perquisitionnaient dans ses entreprises.

Pourtant, selon l'avocat de la poursuite, Me Richard Rougeau, l'UPAC est demeurée durant sept heures dans les bureaux de ses entreprises pour perquisitionner et y saisir des boîtes de documents.

«Avez-vous dit à vos présidents: j'aimerais ça savoir ce qui se passe dans nos entreprises?» a demandé Me Rougeau à M. Accurso.

Le témoin a soutenu qu'il n'avait alors pas demandé d'explications à ses présidents. Il a toutefois su que les policiers recherchaient des documents et avaient quitté avec des boîtes.

Pour ce qui est de sa relation avec l'ancien maire de Laval Gilles Vaillancourt, M. Accurso l'a décrite comme «cordiale», mais «c'était plutôt un monologue», puisque c'est essentiellement le maire qui prenait la parole.