Un pilote retrouvé inconscient dans le poste de pilotage d'un avion avant un vol a plaidé coupable à une accusation d'avoir eu à sa charge le contrôle d'un avion pendant qu'il était en état d'ébriété.

Miroslav Gronych travaillait comme pilote pour le transporteur aérien Sunwing en vertu d'un permis de travail délivré en Slovaquie. Son vol devait quitter Calgary le 31 décembre et faire escale à Regina et Winnipeg avant de poursuivre son trajet vers Cancún, au Mexique.

Le pilote avait été retrouvé affaissé dans son siège et avait été escorté hors de l'appareil. Un exposé conjoint des faits lu en cour mardi indique que la police avait remarqué que son insigne de pilote était épinglé à l'envers sur son uniforme et qu'une femme de ménage avait trouvé une bouteille de vodka vide dans sa chambre d'hôtel.

L'exposé précise qu'il était arrivé une heure en retard à son enregistrement et qu'il avait expliqué ce retard en disant qu'il s'était perdu lorsqu'il était passé par la sécurité.

La cour a appris que Miroslav Gronych avait eu de la difficulté à suspendre son manteau lorsqu'il est arrivé dans l'avion, qu'il avait de la difficulté à s'exprimer et qu'il titubait.

La cour a également entendu que des passagers dans l'avion s'étaient fait dire que le pilote s'était soudainement senti malade et qu'il avait dû quitter l'appareil, tandis que d'autres l'avaient déjà vu et soupçonnaient qu'il était ivre.

La Couronne a demandé au juge d'imposer une peine d'un an de prison, citant une cause semblable aux États-Unis où le pilote avait dû passer cinq ans derrière les barreaux.

Le pilote a par ailleurs perdu son emploi, a-t-on entendu en cour.

L'avocate de la défense Susan Karpa a pour sa part indiqué que son client reconnaissait qu'une peine de prison était «sans doute appropriée» et a recommandé une peine de trois à six mois derrière les barreaux.

Elle a précisé que son client avait subi des traitements pendant sa libération sous caution, qu'il s'était abstenu de boire de l'alcool et qu'il souhaitait continuer de le faire pour le reste de ses jours.

Au Canada, il est interdit par la loi à un membre d'équipage de travailler s'il a consommé de l'alcool dans les huit heures précédentes, selon Transports Canada. Il est de la responsabilité de chaque transporteur de s'assurer que ces règles sont suivies.

Sunwing a déclaré avoir une politique de tolérance zéro pour ce qui est de la consommation d'alcool par son personnel dans les 12 heures précédant un vol.