Le policier Stéphane Champagne poursuivait le suspect encagoulé, le soir du 4 septembre 2012, quand le fuyard Richard Bain s'est retourné brusquement.

« Il avait un pistolet dans sa main droite. Il essayait de faire partir la balle en direction de mon corps. Il était à quatre pieds de moi. J'ai sauté sur son poignet avec ma main gauche » a raconté le policier Champagne, qui a témoigné mercredi, au procès de Richard Bain. Ce dernier est accusé de meurtre et plusieurs tentatives de meurtre en lien avec l'attentat survenu au Metropolis le soir du 4 septembre 2012.

Au début de son témoignage, M. Champagne, policier à la Sûreté du Québec, a raconté que le soir en question, il était affecté au Metropolis, lieu de célébration pour le Parti québécois. C'était la journée électorale et le PQ venait de prendre le pouvoir. Un peu avant minuit, Pauline Marois était sur scène à faire son discours.

«Coup de feu à l'arrière!»



M. Champagne était vêtu en civil et faisait de la surveillance dans la salle, quand il a entendu « coup de feu à l'arrière », dans son oreillette.

Après avoir fait un balayage visuel pour voir s'il y avait du mouvement, M. Champagne a entendu la même annonce, faite cette fois avec un ton de panique. M. Champagne est sorti à l'extérieur, suivi d'un collègue.

Il a aperçu un homme encagoulé et vêtu d'une robe de chambre non loin d'une sortie du Metropolis, à l'arrière. L'homme a jeté une fusée de détresse dans l'entrée du Metropolis, celle qui donne sur un escalier couvert d'un toit bleu.

Les deux policiers se sont lancés à la poursuite du suspect, qui est parti vers l'est.

À un certain moment, le suspect s'est retourné avec son arme, comme l'a raconté M. Champagne. Lui et son collègue ont maîtrisé le suspect en le couchant par terre et en le menottant dans le dos.

Le procès se poursuit.