Un homme qui est jugé pour tentative de meurtre et agression sexuelle envers une enfant de 11 ans a échoué à faire stopper son procès. Il arguait que la destruction d'éléments de preuve l'empêchait de présenter une défense pleine et entière.

La juge Silvie Kovacevitch concède que la destruction par erreur des éléments de preuve en question est malencontreuse, malheureuse et regrettable. Mais après analyse, elle conclut qu'il n'y a pas lieu d'arrêter le procès. 

Les pièces en question sont certains vêtements que la victime alléguée portait lors des faits, ainsi que ceux de l'accusé. La corde à danser, qui aurait servi à étrangler la jeune fille est aussi disparue. Sont également manquants des prélèvements de sang récupérés à différents endroits de l'immeuble où demeurait la jeune fille, dans Saint-Laurent. Ces éléments de preuve se sont retrouvés par erreur avec des pièces d'un autre dossier du SPVM qui, elles, devaient être détruites. Il s'agit d'une erreur humaine, a relevé la juge.

Les faits de la cause sont survenus le 26 mai 2013. L'homme de 44 ans, qui demeurait tout près et était quasiment considéré comme son oncle, aurait étranglé et agressé sexuellement l'enfant, avant de la laisser pour morte dans une ruelle du quartier. L'enfant a survécu et a affirmé que c'était son oncle qui avait fait ça. L'homme, que nous ne pouvons nommer pour protéger l'identité de l'enfant, est détenu depuis trois ans. Le procès peut donc se poursuivre.