Mathieu Desjardins, 27 ans, dont le père Raynald Desjardins est considéré par la police comme un acteur important du crime organisé montréalais, a été condamné à un an de prison pour possession d'arme, mardi, au palais de justice de Montréal.

Cette peine provinciale constitue une victoire pour son avocat, Me Jean Cordeau, qui demandait un an, alors que la poursuite souhaitait une peine variant de deux ans et demi à trois ans.

Dans sa décision, le juge Jean-Pierre Boyer de la Cour du Québec a tenu compte de l'absence d'antécédent criminel de l'accusé, du fait qu'il ait plaidé coupable et d'un rapport présentenciel favorable qui fait notamment mention de son « dynamisme, de sa bonne organisation, de sa maturité et de sa motivation » à maintenir les efforts pour réussir son avenir.

Mathieu Desjardins a été arrêté par des patrouilleurs du SPVM alors qu'il sortait d'une bijouterie du centre-ville de Montréal, le 6 juin 2012. Les policiers avaient été appelés par un employé qui avait aperçu une arme de poing dans le sac à dos du suspect, présent dans le commerce en tant que simple client. En fouillant son sac, les patrouilleurs y ont trouvé un pistolet 9 mm chargé de huit balles et dont le numéro de série avait été oblitéré.

DES CRAINTES POUR SA VIE

Mathieu Desjardins a plaidé coupable à une accusation de possession d'arme en mai 2015. Lors des plaidoiries sur la peine à imposer, il a expliqué qu'il s'était procuré cette arme quelques jours après la tentative de meurtre commise contre son père, à Laval, le 16 septembre 2011, parce qu'il craignait pour sa vie. Il a également raconté que ce sont les contacts qu'il s'est faits lorsqu'il travaillait dans les bars qui lui ont permis de se procurer cette arme sur le marché noir. Enfin, Mathieu Desjardins a également admis avoir fait des rencontres marginales dans le passé, mais a dit qu'il n'était pas attiré par ce mode de vie.

Aujourd'hui, le jeune homme est copropriétaire d'un centre de conditionnement physique. Mathieu Desjardins devra vraisemblablement purger au moins la moitié de sa peine avant d'obtenir sa libération conditionnelle.

Pour joindre Daniel Renaud en toute confidentialité, composez le 514 285-7000, poste 4918, ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.