Le maire de Laval, Marc Demers, demande que le procès pour gangstérisme intenté contre l'ex-maire Vaillancourt et ses coaccusés débute bien avant la date probable de l'année 2019.

Le maire Demers a adressé une requête à la ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, pour que toutes les ressources requises soient consenties afin de mener rapidement le procès. Il affirme qu'elle a le pouvoir d'agir.

Le maire croit qu'il s'agit d'accusations exceptionnelles portées contre des personnes qui occupaient des fonctions de haute autorité. À son avis, la cause sort de l'ordinaire et elle devrait être traitée en y consacrant les ressources requises.

Marc Demers estime que le lien de confiance des citoyens envers le système de justice serait ainsi préservé et que les citoyens de Laval veulent que la justice suive son cours rondement dans cette affaire qui les concerne directement.

Le maire Demers craint que le système judiciaire soit éclaboussé si l'on n'accorde pas d'attention immédiate à cette cause qui symbolise le comportement hautement répréhensible de certaines élites.

En mai 2012, une opération policière a mené à l'arrestation de 37 personnes, dont l'ex-maire Vaillancourt, le directeur général de la Ville, Claude Asselin, et le directeur de l'ingénierie, Claude Deguise, en plus d'un groupe d'entrepreneurs lavallois.

Par la suite, des accusations de gangstérisme ont été portées contre Gilles Vaillancourt pour avoir opéré un vaste réseau de corruption et de collusion dans l'attribution des contrats municipaux à Laval.

Le mois dernier, la Cour supérieure du Québec a annoncé qu'aucun procès lié à ces arrestations ne pourra commencer avant 2019 en raison des disponibilités judiciaires des trois années à venir.