Guy Lafleur considère que la couronne a exagéré en choisissant le mandat d'arrestation visé, plutôt que la sommation, pour l'accuser, en 2008.

«L'impact est pas mal plus grand que quand on n'est pas connu. Ils ne l'ont pas calculé, sinon ils auraient probablement réalisé et ils y auraient été plus mollo», a fait valoir M. Lafleur, mardi matin, alors qu'il était contre-interrogé par l'avocate du Procureur général du Québec. Me Lizann Demers lui demandait si la couronne aurait dû agir différemment, en 2008, parce qu'il était connu.

«J'ai parlé avec des gens de la Sûreté du Québec. Ils m'ont dit, on ne comprend pas, ils envoient des sommations à de vrais criminels», a ajouté M. Lafleur. Le juge a signalé qu'il ne tiendrait pas compte de ces paroles.

M. Lafleur témoigne pour une quatrième journée, dans le cadre du procès civil qu'il tient au Procureur général du Québec et à la Ville de Montréal. Il réclame 2,16 millions en dommages, en lien avec sa mise en accusation pour avoir livré des témoignages contradictoires en 2007, dans le cadre de procédures criminelles qui visaient son fils Mark.

Déclaré coupable au terme de son procès, en 2009, Guy Lafleur a été acquitté en Cour d'appel, en 2010.