La famille d'un enseignant canadien accusé d'avoir agressé sexuellement un enfant d'âge préscolaire dans une école internationale de Djakarta, en Indonésie, rapporte que sa demande d'arrêt des procédures vient d'être rejetée par le tribunal.

Neil Bantleman, de Burlington, en Ontario, affirmait dans sa demande que la poursuite n'avait précisé ni la date ni le lieu exacts des gestes reprochés, pas plus que les preuves matérielles au dossier, malgré six mois d'enquête.

Dans un message transmis à La Presse Canadienne par courrier électronique, Guy Bantleman, le frère de l'accusé, reconnaît que la décision du tribunal de rejeter la demande de non-lieu avait semé la consternation au sein de la famille.

Il a écrit que les juges avaient déterminé que l'acte d'accusation rédigé par les avocats de la poursuite était valide.

Neil Bantleman et un enseignant adjoint, Ferdinant Tjiong, clament leur innocence, tout comme leurs collègues et le directeur de l'École internationale de Djakarta. Les deux accusés, qui risquent une peine maximale de 15 ans de prison, subissent des procès séparés et à huis clos.

Les proches et les sympathisants des accusés, essentiellement des enseignants et des parents d'enfants, soutiennent que la victime présumée de M. Bantleman, âgée de six ans au moment des faits allégués, a été manipulée par les questions téléguidées de policiers inexpérimentés lors de l'interrogatoire.

Neil Bantleman a été arrêté à Djakarta à la mi-juillet dans le cadre d'une enquête policière plus large menée à la suite de l'agression sexuelle présumée de trois enfants de la maternelle de l'école. Le Canadien s'était installé en Indonésie il y a quatre ans avec sa femme, qui enseigne elle aussi dans une école internationale.