Les autorités canadiennes tentent d'intenter un procès à un pédophile déjà condamné à l'étranger, en utilisant des articles rarement utilisés de la législation contre le tourisme sexuel.

Christopher Neil avait fait l'objet d'une traque internationale par Interpol avant d'être arrêté en 2007 et emprisonné pendant cinq ans en Thaïlande. Jusqu'à présent, il n'avait pas encore été accusé au Canada pour des crimes qu'il aurait commis à l'étranger.

Le résidant de la Colombie-Britannique a brièvement comparu devant la Cour provinciale, lundi. Il fait face à cinq chefs d'accusation reliés à des crimes sexuels commis sur des mineurs en Cambodge en 2003. Il est aussi accusé de pornographie juvénile.

L'avocat de Neil, Mark Thompson, a reconnu que les accusations sont importantes. La Couronne lui aurait dit qu'il n'existe que trois ou quatre poursuites de ce genre dans tout le Canada. Selon lui, son client devrait plaider non coupable.

Sa comparution n'a même pas duré deux minutes.

Les avocats ont réclamé et obtenu une audience pour une libération sous caution qui se déroulera le 10 avril.

En septembre 2012, Neil est revenu au Canada après avoir bénéficié d'une libération anticipée, lui avait été condamné à une peine de neuf ans d'emprisonnement pour avoir agressé sexuellement deux garçons.

Les accusations auxquelles il fait face au pays ne sont pas reliées à celles pour lesquelles il a été condamné en Thaïlande, a indiqué un porte-parole du département de la justice criminelle de la Colombie-Britannique.

La peine que pourrait subir Neil pourrait être beaucoup plus sévère au Canada que s'il avait été poursuivi au Cambodge.

Neil doit comparaître en cour le 1e mai pour des accusations d'avoir désobéi à ses conditions de libération après que des policiers eurent retrouvé chez lui de l'équipement pouvant lui permettre de se connecter à Internet. Il est aussi accusé d'avoir eu accès à de la pornographie juvénile.

Il a été arrêté vendredi à la suite d'une enquête de la police de Vancouver et de la GRC. Il demeure détenu.