Francesco Depalma, arrêté en avril 2012 lors du démantèlement d'un réseau de trafiquants de stupéfiants lié à la mafia italienne, a été reconnu coupable de trafic de drogue et de possession d'armes, hier. L'homme de 50 ans avait été appréhendé par les enquêteurs de la Division du crime organisé du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) au printemps 2012 lors de quatre perquisitions au cours desquelles les enquêteurs avaient mis la main sur une importante quantité de drogue et un véritable arsenal. Il est détenu depuis.

Depalma, qui a témoigné à son procès, a admis qu'il était un trafiquant de drogue, mais a nié être le propriétaire des armes trouvées dans l'opération, dont deux pistolets découverts dans un divan d'un logement qu'il habitait rue Jean-Després. Depalma a dit que les armes appartenaient à une personne qui avait habité l'appartement pendant un certain temps, mais la juge Louise Villemure, de la Cour du Québec, n'a pas cru son témoignage.

Un kilo à la fois

Fait à noter, Depalma a également raconté qu'il s'approvisionnait en cocaïne auprès d'un certain Joe Closure. «Savez-vous qui est ce Joe et où il habite?», lui a demandé la procureure de la Couronne, Me Katerine Brabant.

«Pour l'instant, je pense qu'il réside au paradis. Il est décédé, madame», a répondu l'accusé.

Le véritable nom de l'homme en question est Giuseppe Colapelle. Il a été assassiné en mars 2012 devant un bar du boulevard Langelier contrôlé par les ennemis des Rizzuto. Depalma dit avoir connu Colapelle au Sportsbar et s'être approvisionné auprès de lui une fois par mois, à coups de un kilo à la fois.

Il payait d'avance - entre 35 000 et 45 000$ - des gens proches de Colapelle dont il a dit ignorer les noms.

Depalma a toutefois été acquitté d'accusations concernant des armes trouvées dans une autre résidence. Un chef de possession d'arme est passible d'une peine de trois ans minimum, ce qu'entend contester son avocat, Me Claude Olivier.