Le propriétaire des résidences Soleil, Eddy Savoie, était de retour devant le juge, vendredi matin, afin que soient déterminés les dommages qu'il a causés à la fille d'une ancienne résidente, Pierrette Thériault-Martel, qu'il a poursuivie abusivement en diffamation.

M. Savoie a contesté le droit du juge de lui imposer des dommages. Le juge Gary D. D. Morrison à pris la question en délibérés.

Les deux parties ont ensuite commencé à débattre de la preuve visant à établir les dommages moraux et punitifs de 150 000 $ réclamés par Mme Thériault-Martel. La suite est attendue cet après-midi. 

Poursuite bâillon

À l'automne, le juge Morrison a rendu un jugement disant que la poursuite en diffamation de 400 000 $ intentée par M. Savoie contre Mme Thériault-Martel, était en fait une poursuite bâillon.

À l'époque où sa mère habitait au Centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de St-Lambert-sur-le-Golf, en 2011, Mme Thériault-Martel avait critiqué sévèrement la qualité des soins dispensés par l'établissement, le premier à être construit en partenariat public-privé au Québec.

Dans son jugement rendu en septembre, le juge Morrison avait estimé que la poursuite de M. Savoie visait «à  détourner les fins de la justice en limitant la liberté d'expression». En novembre, la Cour d'appel a rejeté la demande d'appel de M. Savoie.

Présente à l'audience vendredi matin, Mme Thériault-Martel a avoué être fatiguée par ces procédures. «Je ne peux pas croire qu'un être humain qui a du coeur fasse ça (...) Je ne vais pas lâcher. Je ne veux pas que quelqu'un ait à subir ce que j'ai vécu», a-t-elle déclaré. M. Savoie à préféré ne pas commenter.