C'est menottes aux poignets et détenu que l'auteur jeunesse Maxime Roussy est arrivé mercredi matin en Cour du Québec, pour subir son enquête préliminaire pour agression sexuelle à l'endroit d'une admiratrice.

L'exercice devait se doubler d'une enquête sous cautionnement. L'homme de 37 ans a été arrêté il y a cinq jours pour bris de ses conditions de remise en liberté. La poursuite lui reproche d'avoir communiqué avec la victime alléguée.

Me Isabel Schurman, qui représente l'accusé, a mis un gros bémol à cette accusation, ce matin, disant qu'il s'agissait de mises en demeure envoyées à la plaignante par un civiliste, et d'une lettre «sans signature» envoyée en octobre, par huissier.

Me Schurman s'est offusquée du fait que M. Roussy a été arrêté chez lui, devant ses enfants. Elle aurait voulu que l'enquête sous cautionnement se tienne dès ce matin, mais le juge Jean-Paul Braun a indiqué qu'il procéderait plutôt à l'audition de l'enquête préliminaire. L'exercice devrait durer trois jours, mais pourrait être plus court.

Me Schurman a demandé une interdiction de non-publication sur l'enquête préliminaire. Elle avait indiqué au juge un peu plus tôt que la défense estime qu'il s'agit d'une affaire inventée, visant à causer du tort à M. Roussy. La procureure de la Couronne, Caroline Dulong, n'est pas du tout de cet avis. 

La victime alléguée a commencé à témoigner à 12 h 15. 

Rappelons que M. Roussy a été accusé en avril 2011 de six chefs, dont agression sexuelle et leurre informatique. Les actes reprochés se seraient produits entre 2006 et 2010, à Montréal, à l'endroit d'une jeune fille qui avait moins de 16 ans. L'écrivain et père de quatre enfants a signé les populaires séries Pakkal et Le blogue de Namasté.