Pour avoir emprunté 600$ quelques mois auparavant d'un certain «Loco», Gregory Dorelas aurait été sommé de rembourser 10 000$, le 29 février 2012, sinon son «frère», qui était séquestré, allait y passer.
C'est ce qui se dégageait du témoignage de M. Dorelas hier, au procès des quatre hommes accusés d'enlèvement, séquestration et extorsion dans cette affaire, soit Pierre Antoine Paul, 28 ans, Ralph Corolian, 32 ans, Jean Frantz Gerges Jr, 26 ans, et Jean Manyxe Cerecaise, 24 ans. Les accusés sont jugés depuis hier dans un procès aux assises présidé par le juge André Vincent. «Ils ont enlevé un innocent simplement pour avoir de l'argent», a fait valoir le procureur de la Couronne, Alexandre Arel, lors de son discours d'ouverture à l'intention du jury.
La personne qui aurait été kidnappée est Samuel Vermilus, alors que la cible de l'extorsion serait M. Dorelas. Celui-ci a raconté que quelqu'un l'avait appelé le 29 février pour lui réclamer les 600$ qu'il devait. Il s'est rendu au point de rencontre - dans un dépanneur à Anjou -, mais sur place, un homme, identifié comme Coriolan, l'aurait plutôt invité à monter dans une Toyota où se trouvaient les autres accusés. M. Dorelas a refusé et s'est réfugié dans le dépanneur. Il a alors appelé son beau-frère (Vermilus) à la rescousse et lui a remis son portefeuille avec les 600$ et un peu de marijuana pour qu'il s'enfuie avec.
M. Dorelas pensait que les quatre hommes qui l'attendaient dehors ne se douteraient de rien, mais il a vite reçu un appel l'avisant que Vermilus était entre leurs mains et qu'il devait payer plus cher. Le procès se poursuit mercredi.