L'entrepreneur en construction Marc Saulnier a plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait causant des lésions, le mois dernier au palais de justice de Montréal. La nouvelle est alors passée inaperçue. Il demande aujourd'hui une absolution inconditionnelle.

Sa victime, un concurrent dans le domaine de la construction, a retiré sa plainte, selon ce que la procureure de la Couronne Claudine Charest a expliqué le 22 octobre dernier.

Saulnier a donné un coup de poing à son concurrent, Patrick Major, au cours d'un gala de boxe au Centre Bell en octobre 2010. Major venait de le traiter de «grand crosseur». Des policiers ont été témoins de la scène.

Réconciliation

Dans le contexte où la victime ne voulait plus témoigner contre l'accusé, la Couronne a laissé tomber l'accusation de voies de fait graves déposée par voie criminelle et l'a modifiée pour en faire une accusation similaire, mais déposée par voie sommaire.

Dans le second cas, le juge peut accorder une absolution inconditionnelle comme le demande la défense. La Couronne, elle, recommande une peine suspendue assortie de travaux communautaires.

Preuve que la victime et l'accusé se sont réconciliés, ils étaient assis côte à côte lorsque Saulnier a plaidé coupable, a fait valoir l'avocat de ce dernier, Me Pierre Morneau. La victime a eu le nez fracturé et a dû subir deux opérations.

Me Morneau a demandé la clémence du tribunal. Marc Saulnier pourrait en effet voir la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) lui retirer sa licence d'entrepreneur en construction.