Le procès du premier policier de Toronto accusé à la suite des manifestations du G20 en juin 2010 s'est amorcé lundi avec la présentation de photos et de vidéos de l'arrestation du plaignant, même si aucune d'entre elles ne montre le moment où le jeune homme aurait été frappé par un bouclier anti-émeute.

Dorian Barton, qui travaille comme rédacteur en chef à temps partiel, affirme avoir eu l'épaule brisée après s'être aventuré le 26 juin 2010 sur le terrain de l'Assemblée législative de l'Ontario durant une manifestation.

Le jeune homme de 32 ans a raconté devant le tribunal lundi qu'il avait été heurté par derrière alors qu'il photographiait des policiers à cheval, qu'il était tombé sur le sol et avait été sonné par l'impact.

Un témoin, Andrew Wallace, a pour sa part déclaré avoir vu M. Barton se faire prendre d'assaut par un agent, qui aurait frappé le plaignant avec son bouclier et l'aurait renversé avant de le frapper avec son bâton.

Le policier Glenn Weddell a plaidé non coupable à des accusations de voies de fait ayant causé des lésions corporelles et voies de fait armées. Son avocat, Me Peter Brauti, a affirmé au début du procès que son client avait aidé Dorian Barton à se relever après que ce dernier eut trébuché et que c'était le seul contact qu'il avait eu avec lui.

Me Brauti a fait remarquer que ni les photos de l'incident prises par M. Wallace ni les deux vidéos tournées par d'autres témoins ne montraient M. Barton être projeté au sol par un bouclier ou recevoir un coup de bâton.

Durant le contre-interrogatoire, Andrew Wallace a indiqué que les vidéos ne montraient pas tout ce qui s'était passé.

À la suite de son arrestation, Dorian Barton a été accusé d'avoir empêché un policier d'accomplir ses fonctions et participé à une manifestation illégale, mais les accusations ont été abandonnées peu de temps après.

M. Barton a également intenté une poursuite au civil qui a fait l'objet d'un règlement l'an dernier dont les conditions ne peuvent être divulguées.

Le procès de Glenn Weddell pourrait prendre fin dès mardi.

Babak Andalib-Goortani, l'autre policier accusé à la suite des manifestations du G20, devrait se présenter en cour la semaine prochaine. Deux accusations de voies de fait armées pèsent contre lui.