Edens Kenol a été déclaré coupable du meurtre au premier degré de son ex-conjointe, Maria Altagracia Dorval, aujourd'hui à Montréal.  Le jury a rendu sa décision après un peu plus de trois jours de délibérations.

L'homme écope automatiquement une peine de prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.  Mme Dorval et M. Kenol, qui étaient mariés et avaient trois enfants,  vivaient séparés depuis un mois ou deux quand le meurtre est survenu, le 17 octobre 2010, à Montréal-Nord.

M Kenol s'était introduit dans le domicile de Mme Dorval en son absence, et l'avait attaquée quand elle était rentrée d'une fête, au milieu de la nuit. La femme de 28 ans a été poignardée à mort. M. Kenol s'était ensuite enfui, et s'était réfugié chez des amis qui fréquentaient la même église que lui. À cet endroit, il avait fait son testament par vidéo. Il disait qu'il allait se suicider. Il a été arrêté le même jour, avant de mettre son plan à exécution.

«Vous avez commis un acte de lâcheté, de violence horrible. Vous avez voulu contrôler et dominer votre ex-épouse, mais vous n'avez pas réussi», a noté le juge Michael Stover, en imposant la peine à M. Kenol.

Dans cette affaire, le procureur de la Couronne Jacques Dagenais soumettait qu'il s'agissait d'un meurtre au premier degré parce qu'il avait été prémédité et qu'il avait eu lieu dans un contexte de harcèlement. Les avocats en défense, Anne-Marie Lanctôt et Patrick Davis, laissaient entendre qu'il s'agissait plutôt d'un meurtre non prémédité, un homicide involontaire, voire même un cas de légitime défense.

Le jury a tranché.