Le président de la chaîne de restaurants Cora, Nicholas Tsouflidis, enlevé mercredi soir à son domicile de Mirabel, a bel et bien été victime d'une demande de rançon, affirme la Sûreté du Québec.

L'homme de 47 ans a été retrouvé jeudi matin, les mains ligotées dans le dos, dans un fossé de Laval.

Les causes de cet enlèvement demeuraient nébuleuses jeudi soir, mais «après une rencontre avec la victime», la Sûreté du Québec s'est dite en mesure de confirmer peu avant midi, vendredi, qu'une demande de rançon avait bien été faite par les ravisseurs.

«Rien n'a été payé. Est-ce que les ravisseurs ont changé leurs plans ? Est-ce qu'ils ont voulu lui faire peur ? Ca reste à déterminer», a indiqué la porte-parole de la SQ, Martine Asselin.

«L'enquête tend à démontrer que la victime aurait été enlevée afin d'obtenir de l'argent en retour et que cet enlèvement ne serait pas lié au crime organisé», a précisé la SQ dans un communiqué diffusé sur son site web. Mme Asselin a ajouté que la victime ne connaissait pas les suspects.

Les enquêteurs de la Division des crimes majeurs cherchent toujours deux suspects, qui se seraient présentés chez M. Tsouflidis avec une berline de couleur bleue vers 21h30, mercredi.

Les enlèvements avec tentative d'extorsion restent «assez rares» au Québec, selon Mme Asselin.

«Toute personne qui détiendrait des informations en lien avec cet évènement ou qui permettrait d'identifier des témoins est priée de communiquer avec la Centrale de l'information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264», indique le communiqué du corps policier.