Hisham Saadi, cet étudiant accusé d'avoir fait craindre à des activités terroristes avec une fausse alerte à la bombe à l'Université Concordia, saura vendredi s'il est remis en liberté.

Cet étudiant au doctorat de 47 ans n'a pas d'antécédent judiciaire. « C'est la première fois qu'il est en détention. Il est en protection, détenu 24 h sur 24 dans une cellule. Il n'a pas accès à des livres, du papier, la télévision. C'est une situation horrible pour lui », a expliqué aux médias son avocate du bureau de l'aide juridique, Me Caroline Braun, ce jeudi, à la sa sortie de la salle de cour.

L'enquête sur remise en liberté, qui avait débuté, hier, s'est conclue ce jeudi matin avec les arguments des deux parties. La juge Nathalie Fafard a pris la cause en délibéré jusqu'à demain.

La Couronne s'oppose à la remise en liberté de l'homme qui fait face à trois chefs d'accusation d'avoir fait craindre à des activités terroristes, de menaces et de méfait en lien avec les événements du 1er mars.

De son côté, la défense est persuadée d'avoir offert « les meilleures garanties possibles au Tribunal ». « M. Saadi a beaucoup de soutien de la part de sa famille, de ses amis qui sont venus témoigner (en faveur de sa libération). Il est chanceux d'avoir des individus comme cela autour de lui », a souligné Me Braun qui assure la défense de son client avec l'avocate Dahlia Gaiptman.

Une ordonnance de non-publication interdit de révéler le contenu des témoignages rendus lors de l'audience.