L'avion d'Air Canada qui a effectué une sortie de piste à l'atterrissage à Halifax, en mars dernier, ne présentait aucune anomalie mécanique, conclut le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST).

Dans un communiqué publié mardi, le BST confirme que l'aéronef était bien configuré pour l'atterrissage, sa vitesse était appropriée pour la préparation à l'atterrissage et ses moteurs, les commandes de vol, le train d'atterrissage et les systèmes de navigation fonctionnaient bien.

Les conditions météorologiques étaient toutefois plutôt mauvaises, indique le BST dans un rapport préliminaire qui, précise-t-il, ne fait pas l'analyse des données factuelles.

À minuit quinze, heure locale, le 29 mars, le vent soufflait à 48 kilomètres à l'heure et la visibilité avant était de 800 mètres «dans des conditions de chute de neige et de chasse-neige». La visibilité verticale était de seulement 91 mètres.

Le vol 624 en provenance de Toronto transportait 133 passagers et cinq membres d'équipage.

Durant son «approche en enlignement de piste» de l'aéroport international Stanfield de Halifax, l'aéronef était dirigé vers la piste cinq. Cette technique ne donne aux pilotes que des indications sur l'écart latéral pour aligner l'avion sur la piste.

Lorsque l'avion a approché la piste, ses moteurs ont sectionné des lignes électriques, privant l'aéroport d'électricité, et «à environ 225 mètres avant le seuil de la piste, le train d'atterrissage principal et le fuselage arrière de l'appareil ont touché le sol recouvert de neige».

Le BST affirme que l'appareil a ensuite foncé dans une antenne de radioalignement de piste et a percuté le sol «en position de piqué».

«Il a ensuite rebondi et glissé sur la piste avant de s'immobiliser sur le côté gauche de celle-ci, à quelque 570 mètres au-delà de son seuil», lit-on dans le rapport. Tout le monde a évacué l'avion, et 25 personnes ont été transportées dans des hôpitaux de la région pour des blessures. Aucun incendie ne s'est déclaré, mais l'avion a été gravement endommagé.