Un glissement de terrain survenu à Sainte-Sophie, dans les Laurentides, a entraîné l'évacuation de quatre demeures par mesure préventive.

Les départs forcés ont eu lieu en deux temps soit dimanche et lundi.

Les 11 occupants des résidences visées ont été pris en charge par la Croix-Rouge canadienne et ils ont pu être logés à l'hôtel.

La sécurité civile et le ministère des Transports du Québec ont mené de nombreuses évaluations de la situation en journée.

La mairesse de Sainte-Sophie, Louise Gallant, fait savoir que les conditions météorologiques des dernières semaines ont quelque chose à voir avec les événements de lundi.

Les pluies abondantes ont fragilisé le sol, soutient la mairesse, qui rapporte les premières observations des experts ayant étudié le sol argileux du secteur.

«C'est Mère Nature qui se déchaîne. La nature parle. Et étant donné qu'ils annoncent encore de la pluie, nous avons évacué totalement. Les cabanons vont assurément partir et s'il y a un autre glissement, ça va emporter les résidences», a affirmé Mme Gallant, en entrevue avec La Presse Canadienne.

C'est la commotion chez les sinistrés, qui ne pourront pas réintégrer leur demeure pour au moins un mois, sinon davantage.

«Les gens sont sous le choc, car ils ne pensaient pas que c'était aussi sérieux. Mais quand ils ont réalisé qu'ils pouvaient tout perdre, ils ont réalisé la situation. Ils ont travaillé toute une vie et ils pourraient tout perdre, s'il y a un autre glissement de terrain. Il ne faut pas les laisser retourner et qu'un drame arrive», a souligné la mairesse de Sainte-Sophie.

Le directeur régional de la Sécurité civile et de la Sécurité incendie pour Montréal, Laval, Lanaudière et les Laurentides, Gilles Desgagnés, précise que divers experts tentent de déterminer avec davantage de précisions le fil des événements.

Ils ont été dépêchés sur place afin de mener des analyses pour identifier les facteurs qui ont été à l'origine du glissement de terrain et pour déterminer si d'autres problèmes du même genre sont susceptibles de se produire dans un horizon rapproché.

Selon M. Desgagnés, il est possible que «des mouvements de sol secondaires aient lieu dans une plage assez large de 24 heures à dix jours».

Il n'y a eu aucun blessé en lien avec ce glissement de terrain.

Une portion du chemin de l'Achigan sud a été momentanément fermée à la circulation.