La famille de Robert Rousseau, ce cadre municipal montréalais qui s'est suicidé après un interrogatoire de l'UPAC en mars dernier, blâme le travail des policiers pour la mort du défunt. 

Le rapport du coroner chargé de faire la lumière sur la mort de M. Rousseau a été rendu public ce matin. Le document jette un éclairage nouveau sur ce mystérieux suicide.

«Selon la famille, il avait un démêlé avec la justice, avait été interrogé pendant de longues heures et il en était sorti démoli et honteux», a rapporté le coroner Roger Laberge dans son compte-rendu d'enquête. 

«C'est cette désastreuse entrevue qui est l'élément déclencheur du geste de désespoir qu'il a posé, selon un membre de sa famille.»

Robert Rousseau était chef de division des permis de construire de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Les bureaux de la mairie avaient été ciblés par une longue perquisition de l'UPAC juste avant son suicide. Le contrôleur général de la Ville de Montréal avait aussi fait enquête sur ce bureau. 

«Ne vas pas dans le cabanon, mais appelle la police»

Le rapport du coroner confirme que Robert Rousseau est mort d'un «suicide par pendaison» sur le terrain de sa maison de Châteauguay. 

Dans une lettre laissée à l'intention de sa famille, il y «décrit très clairement les raisons qui [l']ont poussé [...] à poser ce geste». Il demande aussi à ses proches de ne pas se rendre dans le cabanon où il s'est enlevé la vie et de se limiter à appeler les forces de l'ordre.

Le rapport du coroner ne souffle toutefois pas mot de la clé USB qui a été retrouvée tout près du corps de M. Rousseau. Selon les informations de La Presse, les informations contenues sur ce support ont agi comme un catalyseur dans l'enquête qui a mené à l'arrestation du maire par intérim Michael Applebaum, lundi dernier.