Le réseau de présumés recycleurs d'argent sale démantelé lundi par la Gendarmerie royale du Canada aurait blanchi des centaines de millions de dollars provenant du crime.

C'est ce que les responsables de l'enquête Collecteur de la Gendarmerie royale du Canada ont déclaré mardi matin, lors d'une conférence de presse courue qui a eu lieu au quartier général de la Division C de la GRC, rue Dorchester à Montréal.

« Avec la quantité d'argent que nous avons vu circuler durant trois ans, il est clair que cette organisation avait une certaine importance dans les disponibilités des réseaux criminels pour acheminer des fonds à l'étranger ».

« Il y a tellement d'argent qui a circulé que ce serait difficile de mettre un chiffre mais je peux vous dire qu'on est dans les centaines de millions », a dit l'enquêteur principal du Projet Collecteur, le sergent François-Olivier Myette.

« Il s'agit de l'une des plus importantes interceptions du genre au Canada. Et c'est aussi l'une des rares enquêtes de blanchiment d'argent ayant mené à des accusations de gangstérisme. C'est en privant les groupes criminels de leurs réseaux de blanchiment que nous ébranlons la structure même du crime organisé », a renchéri sa patronne, la surintendante Martine Fontaine, responsable des enquêtes contre le crime organisé à la Division C.

La police fédérale évalue que durant les trois années qu'a duré l'enquête, six cellules de trafiquants de drogue ont fait affaire avec le réseau de blanchiment, qui était basé à Montréal et à Toronto. La GRC n'a toutefois pas identifié les groupes criminels qui ont requis ses services, car elle s'est concentrée uniquement sur les présumés recycleurs.

Faux transferts d'argent immobile

En gros, des collecteurs basés à Montréal récupéraient l'argent liquide de groupes criminels - des sommes déposées dans des sacs variant chaque fois entre 250 000 $ et 1 million de dollars - et remettaient les sommes au réseau de présumés blanchisseurs de Toronto.

L'argent transitait ensuite par des bureaux de change et des faux transferts étaient ensuite réalisés vers Dubaï dans les Émirats arabes unis, en Iran, au Liban, aux États-Unis et en Chine.

Les sommes étaient par la suite ou bien mises à la disposition de fournisseurs de cocaïne du Mexique et de la Colombie, pour l'exportation de drogue vers le Canada, ou bien pouvaient revenir au pays sous des formes légitimes comme des traites bancaires ou des chèques. Mais jamais les piles d'argent remises au collecteur au départ ne quittaient le Canada.

Un château de 7 millions

Durant son enquête, la GRC a saisi pour plus de 8 millions de dollars d'argent comptant et pour 2,2 millions de dollars de drogues diverses. La GRC et l'Agence du revenu du Canada ont émis des ordonnances de blocage contre des immeubles appartenant aux suspects pour une valeur de plus de 22,8 millions de dollars, dont une maison - véritable château - qui vaut à elle seule 7 millions de dollars dans la région de Toronto.

L'agence a également annoncé qu'elle émettra des avis de cotisations de plusieurs millions de dollars contre les deux chefs présumés du réseau, Mohamad Jaber de Laval et Nader Gramian-Nik de Vaughan, en Ontario.

« C'est la première fois, au Québec, que l'on voit des ordonnances de blocage dans un dossier d'évasion fiscale », a affirmé le responsable des enquêtes à l'agence, Stéphane Bonin.

En tout, 21 personnes ont été ciblées. Aux dernières nouvelles, deux d'entre elles étaient toujours recherchées.

Quatre accusés demeurent détenus

C'est ce que les responsables de l'enquête Collecteur de la Gendarmerie royale du Canada ont déclaré mardi matin, lors d'une conférence de presse courue qui a eu lieu au quartier général de la Division C de la GRC, rue Dorchester à Montréal.

« Avec la quantité d'argent que nous avons vu circuler durant trois ans, il est clair que cette organisation avait une certaine importance dans les disponibilités des réseaux criminels pour acheminer des fonds à l'étranger ».

« Il y a tellement d'argent qui a circulé que ce serait difficile de mettre un chiffre mais je peux vous dire qu'on est dans les centaines de millions », a dit l'enquêteur principal du Projet Collecteur, le sergent François-Olivier Myette.

« Il s'agit de l'une des plus importantes interceptions du genre au Canada. Et c'est aussi l'une des rares enquêtes de blanchiment d'argent ayant mené à des accusations de gangstérisme. C'est en privant les groupes criminels de leurs réseaux de blanchiment que nous ébranlons la structure même du crime organisé », a renchéri sa patronne, la surintendante Martine Fontaine, responsable des enquêtes contre le crime organisé à la Division C.

La police fédérale évalue que durant les trois années qu'a duré l'enquête, six cellules de trafiquants de drogue ont fait affaire avec le réseau de blanchiment, qui était basé à Montréal et à Toronto. La GRC n'a toutefois pas identifié les groupes criminels qui ont requis ses services, car elle s'est concentrée uniquement sur les présumés recycleurs.

Faux transferts d'argent immobile

En gros, des collecteurs basés à Montréal récupéraient l'argent liquide de groupes criminels - des sommes déposées dans des sacs variant chaque fois entre 250 000 $ et 1 million de dollars - et remettaient les sommes au réseau de présumés blanchisseurs de Toronto.

L'argent transitait ensuite par des bureaux de change et des faux transferts étaient ensuite réalisés vers Dubaï dans les Émirats arabes unis, en Iran, au Liban, aux États-Unis et en Chine.

Les sommes étaient par la suite ou bien mises à la disposition de fournisseurs de cocaïne du Mexique et de la Colombie, pour l'exportation de drogue vers le Canada, ou bien pouvaient revenir au pays sous des formes légitimes comme des traites bancaires ou des chèques. Mais jamais les piles d'argent remises au collecteur au départ ne quittaient le Canada.

Un château de 7 millions

Durant son enquête, la GRC a saisi pour plus de 8 millions de dollars d'argent comptant et pour 2,2 millions de dollars de drogues diverses. La GRC et l'Agence du revenu du Canada ont émis des ordonnances de blocage contre des immeubles appartenant aux suspects pour une valeur de plus de 22,8 millions de dollars, dont une maison - véritable château - qui vaut à elle seule 7 millions de dollars dans la région de Toronto.

L'agence a également annoncé qu'elle émettra des avis de cotisations de plusieurs millions de dollars contre les deux chefs présumés du réseau, Mohamad Jaber de Laval et Nader Gramian-Nik de Vaughan, en Ontario.

« C'est la première fois, au Québec, que l'on voit des ordonnances de blocage dans un dossier d'évasion fiscale », a affirmé le responsable des enquêtes à l'agence, Stéphane Bonin.

En tout, 21 personnes ont été ciblées. Aux dernières nouvelles, deux d'entre elles étaient toujours recherchées.

Quatre accusés demeurent détenus

Onze hommes et trois femmes appréhendés lundi et au cours des dernières heures ont comparu ce matin, par vidéo-conférence depuis le quartier général de la police de Laval, devant un juge qui se trouvait au Palais de justice de Montréal.

Ils doivent répondre de diverses accusations, allant de complot, possession de stupéfiants en vue d'en faire le trafic, recyclage des produits de la criminalité à gangstérisme.

Les procureurs fédéraux se sont opposés à la libération de trois hommes et une femme : Mohamad Jaber, Nader Gramian-Nik, Thomas Hsueh et Sahar Shojaei, qui devront subir leurs enquêtes sur remise en liberté au cours des prochains jours.

Les autres ont été libérés, en échange de cautions variant entre 3000 $ et 20 000 $. Ils ont dû accepter de respecter une longue liste de conditions, incluant dans certains cas l'interdiction de faire des transactions financières et d'utiliser des applications pour l'envoi de messages cryptés.

Certains accusés ont eu besoin d'interprètes en langue farsi et arabe pour comprendre les conditions qui leur étaient imposées.

Photo courtoisie GRC

Quatre suspects arrêtés lundi matin dans la région de Toronto sont arrivés à Montréal à bord de l'avion de la GRC et ont atterri à l'aéroport de Saint-Hubert. 

Onze hommes et trois femmes appréhendés lundi et au cours des dernières heures ont comparu ce matin, par vidéo-conférence depuis le quartier général de la police de Laval, devant un juge qui se trouvait au Palais de justice de Montréal.

Ils doivent répondre de diverses accusations, allant de complot, possession de stupéfiants en vue d'en faire le trafic, recyclage des produits de la criminalité à gangstérisme.

Les procureurs fédéraux se sont opposés à la libération de trois hommes et une femme : Mohamad Jaber, Nader Gramian-Nik, Thomas Hsueh et Sahar Shojaei, qui devront subir leurs enquêtes sur remise en liberté au cours des prochains jours.

Les autres ont été libérés, en échange de cautions variant entre 3000 $ et 20 000 $. Ils ont dû accepter de respecter une longue liste de conditions, incluant dans certains cas l'interdiction de faire des transactions financières et d'utiliser des applications pour l'envoi de messages cryptés.

Certains accusés ont eu besoin d'interprètes en langue farsi et arabe pour comprendre les conditions qui leur étaient imposées.

Photo courtoisie GRC

Quatre suspects arrêtés lundi matin dans la région de Toronto sont arrivés à Montréal à bord de l'avion de la GRC et ont atterri à l'aéroport de Saint-Hubert.