Une octogénaire surnommée «la veuve noire de l'Internet», qui doit être libérée d'une prison néo-écossaise, vendredi, comparaîtra mardi devant un tribunal alors que la Couronne tentera de lui imposer des conditions de libération.

Melissa Ann Shepard avait été condamnée à une peine d'emprisonnement de deux ans, neuf mois et 10 jours, en juin 2013, pour avoir mis des tranquillisants dans le café de l'homme qu'elle venait d'épouser.

Elle avait déjà été reconnue coupable d'homicide involontaire en 1992 à la suite de la mort de son deuxième mari Gordon Stewart, qu'elle avait drogué avant de passer sur son corps à deux reprises avec une auto.

Elle doit être libérée après avoir complété sa peine. À l'automne, un comité de la Commission des libérations conditionnelles du Canada lui avait refusé de la libérer sous conditions.

Le procureur de la Couronne James Giacomantonio souhaite qu'une cour impose à Shepard un engagement à ne pas troubler la paix. En vertu de celui-ci, elle devrait prévenir les autorités si elle amorce une relation avec un homme, les tenir au courant de son lieu de résidence et informer la police si elle change son apparence.

Si Shepard refuse de signer cet engagement, les autorités peuvent déposer une dénonciation devant le tribunal qui pourra même délivrer un mandat d'arrestation contre elle. Celle-ci restera détenue ou libérée sous certaines conditions en attendant une audience de justification.

Le dépôt d'une telle requête nécessite l'aval du procureur général de la province, a ajouté Me Giacomantonio.