La Sûreté du Québec (SQ) a démantelé un réseau de distribution de tabac de contrebande oeuvrant dans le sud-ouest de la Montérégie, mardi matin, procédant à l'arrestation de sept personnes, dont une femme de 51 ans de Beauharnois qui serait la tête dirigeante du réseau.

L'arrestation de deux autres personnes était imminente mardi matin et deux autres suspects, Nicole Castonguay, 44 ans, de Châteauguay, et Robert Hébert, 62 ans, de Beauharnois, étaient activement recherchés par les policiers.

L'enquête, qui s'est étendue sur une période de deux mois, a permis aux policiers de saisir près de trois tonnes de tabac de contrebande en vrac, soit un peu plus de 2800 kilos, et neuf véhicules servant au transport de la marchandise.

«Le tabac en vrac arrivait par voie fluviale dans les municipalités de Saint-Anicet et Dundee où les sacs de tabac étaient pris en charge pour être placés dans des véhicules avant d'être transportés et livrés», a raconté la sergente Joyce Kemp, de la SQ.

Selon elle, tout indique que le réseau servait de liaison entre deux territoires autochtones.

«L'enquête tend à démontrer que le tabac de contrebande en vrac provenait de la région d'Akwesasne», a-t-elle d'abord indiqué, avant d'ajouter que l'enquête démontre également «que le tabac était destiné à des usines illicites de production de cigarettes de contrebande à Kahnawake.»

Or, aucune arrestation ou perquisition n'a été menée sur les deux territoires autochtones: la frappe de mardi ne visait que le réseau de transport.

Les suspects, originaires pour la plupart de Beauharnois, Saint-Chrysostome et Châteauguay, devaient comparaître durant la journée au Palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield sous des accusations de possession, transport et distribution de produits du tabac non estampillés.

En tout, quelque 35 policiers ont procédé à l'opération de mardi, soit des membres de la SQ, mais aussi des policiers de Châteauguay, de Saint-Jean-sur-Richelieu et de la Régie intermunicipale Richelieu-Saint-Laurent.