Le vice-président aux Affaires légales de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Me Robert Côté, vient d'être formellement accusé de possession, distribution et accès à de la pornographie juvénile.

L'avocat a comparu ce matin au Palais de justice de Montréal, où un juge a décidé de sa remise en liberté.

Son employeur a indiqué qu'il a été suspendu avec solde, en attendant les résultats de notre enquête». Me Côté est l'un des patrons du contentieux de l'organisation.

Les faits reprochés à M. Côté s'étalent de 1997 à 2015. Seule exception : la distribution du matériel illicite se serait limitée à la période allant du 15 janvier au 27 mars dernier.

Cet avant-midi, son avocat Steve Hanafi a affirmé que Me Côté «collabore avec la justice». «Il va donner» son mot de passe pour accéder à son matériel électronique, a-t-il ajouté.

Une audience en remise en liberté, «ce n'est pas le bon forum pour crier son innocence», a ajouté Me Hanafi. «Il accepte les conditions.»

En salle d'audience, Robert Côté semblait relativement calme, dans les circonstances. Dans la petite cinquantaine, il a la barbe grisonnante et était vêtu d'un t-shirt blanc couvert d'un veston foncé.

La Caisse de dépôt et placement n'a pas voulu commenter la situation.

«Nous n'étions pas au courant» de l'ouverture de procédures criminelles, a indiqué le porte-parole Jean-Benoît Houde. «Ces allégations sont graves. Nous allons évidemment collaborer avec les autorités en charge de l'enquête.»