Envoyé en thérapie après avoir agressé sexuellement une enfant handicapée, l'éducateur Charles Boyer a décidé de jouer franc jeu : il s'est dénoncé lui-même pour d'autres agressions.

Dans la foulée de ses aveux, l'ex-éducateur de 52 ans a plaidé coupable jeudi, à Montréal, à des accusations de contacts et incitation à contacts sexuels alors qu'il était en position d'autorité.

Les faits se sont produits entre 2004 et 2013 et ont trait à six victimes, toutes lourdement handicapées mentalement, et incapables de verbaliser. On compte cinq victimes d'âge mineur, et une adulte de 30 ans, qui a un âge mental de 4 ans. 

Le dernier incident est survenu le 12 juin 2013, alors que M. Boyer travaillait comme remplaçant à l'école John F. Kennedy, à Beaconsfield. Il a été surpris par une autre éducatrice, alors qu'il était à quatre pattes sur une enfant de 12 ans, dans un local «sensoriel.» L'homme embrassait le bas-ventre de la jeune fille, qui avait le pantalon baissé et le chandail relevé.

Thérapie

Il a été arrêté et relâché en promettant de se plier à différentes conditions, dont celle de suivre une thérapie. C'est dans le cadre de cette thérapie qu'il a confessé avoir fait d'autres victimes lors de ce qu'il faisait passer pour des jeux sexuels. 

Un rapport sexologique avant sentence sera établi sur l'accusé afin d'éclairer la Cour à son sujet. La procureure de la Couronne compte demander une lourde peine pour l'accusé, qui reviendra devant le tribunal le 5 août, pour la suite des procédures.