La Gendarmerie royale du Canada (GRC) ne conteste pas les informations selon lesquelles elle a identifié plus de 1000 cas de femmes et de filles autochtones assassinées ou disparues - soit des centaines de plus que ce qui était avancé jusqu'ici.

>>> Dans nos ARCHIVES (novembre 2011): Mortes parce qu'elles étaient autochtones

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Le Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN), citant une source anonyme, a affirmé que la GRC en arrivait à ce bilan après avoir joint plus de 200 autres corps policiers à travers le pays. APTN a aussi laissé entendre que le ministère fédéral de la Sécurité publique dissimulait un exemplaire du rapport de la GRC qui devait être dévoilé le 31 mars.

Tyler Bates, directeur des Services nationaux de police autochtones et de la prévention du crime à la GRC, a transmis les questions au service des relations avec les médias de la GRC à Ottawa, qui n'a pas nié les informations de l'APTN.

Mais la sergente Julie Gagnon a affirmé que le rapport de la GRC n'était pas achevé, et qu'il serait prématuré de commenter davantage.

Dans un courriel, jeudi, elle écrit que la GRC finalise actuellement un examen des opérations à l'échelle du pays dans le but d'obtenir le bilan «le plus exact» possible du nombre de femmes autochtones assassinées ou disparues au Canada.

«Cette initiative aidera la GRC et ses partenaires à identifier les facteurs de risque et de vulnérabilité associés aux femmes autochtones assassinées ou disparues, afin de nous guider dans l'élaboration d'initiatives et de politiques d'application des lois, d'intervention et de prévention dans le but de réduire la violence contre les filles et les femmes autochtones», a expliqué Mme Gagnon.

Le ministère de la Sécurité publique n'avait pas répondu aux appels dans l'immédiat.

Plus tôt cette année, la GRC indiquait avoir conclu une «étude de dossiers détaillée» de plus de 400 cas de femmes et de filles assassinées ou disparues sur le territoire qu'elle dessert, et disait qu'elle poursuivait ses recherches.

Des notes internes obtenues par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information montrent que la GRC a examiné 327 dossiers d'homicide et 90 autres de personnes disparues concernant des femmes autochtones.

L'Association des femmes autochtones du Canada a déjà dit être au fait de plus de cas encore de femmes et de filles assassinées ou disparues que ce que montrait l'étude de la GRC.