Le boxeur Jean Pascal réfute vivement les allégations d'agression sexuelle qui aurait eu lieu lors d'une fête tenue chez lui le week-end dernier. «C'est de la bullshit, cette affaire-là», a-t-il dit à La Presse, qui l'a joint à Los Angeles, lundi.

Le boxeur de 31 ans n'a pas voulu en dire davantage. Son avocat lui a conseillé de ne pas commenter l'affaire, a-t-il précisé. Jean Pascal s'est rendu à Los Angeles dimanche pour assister en soirée à la cérémonie des Grammy. Il doit rentrer à Montréal mardi.

Pascal est considéré comme un «témoin important» dans une enquête sur un crime à caractère sexuel, au même titre que «les autres personnes qui étaient présentes à sa résidence lors de la fête», a indiqué la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville - le corps policier chargé de l'enquête - sur sa page Facebook, lundi.

Une femme de 25 ans a allégué avoir été victime d'une agression sexuelle lors d'une fête qui s'est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche à la résidence de Pascal à Lorraine, dans la couronne nord.

La soirée du boxeur aurait commencé dans un bar de Boisbriand. C'est à la Commission des liqueurs que Pascal aurait rencontré la femme. La fête s'est par la suite transportée dans la résidence de l'ancien champion du monde de boxe.

La police a été alertée le lendemain matin, à 5h30, par la victime alléguée. «La victime a été prise en charge par les patrouilleurs et a été transportée à l'hôpital de Saint-Jérôme afin de voir un médecin et subir des examens médicaux», explique la police dans un communiqué. Elle ne présentait toutefois pas de trace de violence, a précisé un porte-parole de la police.

Le même jour, soit dimanche, le boxeur s'est envolé pour la Californie afin d'assister dans la soirée au gala des Grammy, cette grand-messe de la musique aux États-Unis.

Même s'il se trouvait à l'extérieur du pays, Pascal est entré en contact avec les enquêteurs le soir même. «Il a manifesté le désir de collaborer à l'enquête policière. Il devrait rentrer au Québec (mardi) et rencontrer les enquêteurs au dossier», affirme la police de Thérèse-De Blainville.

Le corps policier a ajouté que ses enquêteurs travaillaient lundi «à établir la liste des témoins potentiels et à les rencontrer afin d'en apprendre davantage concernant cet événement».

La police a mené une perquisition chez Jean Pascal dimanche soir, munie d'un «mandat général», ce qui lui donnait le droit de fouiller toute la résidence du boxeur à la recherche de preuves, a indiqué l'avocat de Pascal, Me Loris Cavaliere.

«Il n'est pas accusé ni suspect. Il est tout au plus témoin d'un incident. Je ne vous dis pas que ça ne peut pas changer, mais pour l'instant, c'est ça», a expliqué l'avocat criminaliste à La Presse.

Une fois l'enquête terminée, si la police conclut qu'un crime a été commis, le dossier sera transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), qui décidera de porter ou non des accusations après analyse de la solidité de la preuve.

Des fêtes fréquentes

Des voisins de Jean Pascal rencontrés lundi par La Presse à Lorraine dressent le portrait d'un résidant calme et respectueux, qui fait néanmoins souvent la fête chez lui.

«Il y a souvent des fêtes chez Jean Pascal, surtout l'été, mais nos relations de voisinage sont bonnes», a dit un voisin.

«On a fermé la fenêtre vers 5h du matin, dimanche, car on entendait parler dehors, a raconté une voisine. Mais ce n'était pas exagéré. Le quartier est très tranquille. L'été, par contre, il y a plus de bruit et de partys de cour.»

Seule voix discordante, une voisine qui pense que le boxeur aime trop la fête pour vivre à Lorraine et devrait plutôt habiter «un penthouse à Montréal».

«Il y a très souvent du bruit chez lui et des partys qui se terminent aux petites heures du matin, déplore cette voisine, et ils font beaucoup de bruit. C'est vraiment très dérangeant.»