Les accusations de «harcèlement psychologique» lancées mardi par l'animatrice Julie Snyder à l'endroit de son ex-mari Pierre Karl Péladeau sont «particulièrement graves et fausses», dénonce le magnat des communications. Celui-ci nie «formellement» s'être attaqué à la carrière de Julie Snyder et maintient être dans son droit de poursuivre Daniel Lacombe.

Loin des projecteurs dans le «meilleur intérêt de ses enfants», l'ancien chef du Parti québécois est sorti de son silence mercredi en début de soirée en publiant un communiqué bref, mais incisif. Ainsi, il se devait de «répliquer à ces affirmations diffamatoires [de Julie Snyder] qui ne trouvent aucun fondement».

Mardi, Julie Snyder avait affirmé dans une déclaration écrite transmise aux médias que Pierre Karl Péladeau tentait de «nuire à la carrière, la réputation et à l'image de Mme Snyder». Le camp Snyder dénonçait également les «dérapages juridiques incontrôlables de M. Péladeau».

L'actionnaire de contrôle de Québecor a récemment lancé des procédures civiles contre Daniel Lacombe, l'ancien conjoint de sa défunte compagne Marie-Christine Couture, qui s'est enlevé la vie, le 12 octobre dernier, à Outremont. Pierre Karl Péladeau accuse Daniel Lacombe d'avoir mené une campagne de «vengeance sans précédent» à leur égard. «[Lacombe] s'est lancé dans une inlassable vengeance, une vindicte acharnée visant à détruire cette relation», soutient le document juridique.

Cette poursuite civile de 320 000 $ mentionne également Julie Snyder, bien que celle-ci ne soit pas visée par les procédures judiciaires de son ex-époux. Selon la thèse de la poursuite, des employés de Productions J, l'entreprise de Julie Snyder, auraient «monté un dossier» sur Marie-Christine Couture en fouillant dans l'ordinateur personnel de cette dernière. Aussi, Daniel Lacombe aurait affirmé au frère de Marie-Christine Couture avoir rencontré Julie Snyder pendant des heures.

«La manière dont M. Péladeau a choisi de rendre sa poursuite publique, en l'associant gratuitement à Mme Snyder est ressenti comme un geste de harcèlement supplémentaire s'ajoutant à tous ceux qui, depuis leur séparation, visent à nuire à la carrière, la réputation et à l'image de Mme Snyder. Mme Snyder considère malheureusement qu'il s'agit d'une forme de harcèlement psychologique», a déclaré mardi le camp Snyder. Productions J et Julie Snyder assurent n'avoir jamais eu possession de l'ordinateur de Mme Couture.

Pierre Karl Péladeau soutient dans sa déclaration que les «accusations graves» formulées par Julie Snyder sont «totalement fausses et sans fondement». L'ex-politicien semble également laisser entendre qu'il pourrait à nouveau avoir recours aux tribunaux. «S'il est obligé d'intervenir aujourd'hui, c'est parce que [M. Péladeau] considère devoir prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger sa réputation et entend exercer les moyens légaux et légitimes pour le faire», indique-t-il.

Les deux personnalités publiques, présentement en instance de divorce, ont mis fin en janvier dernier à leur mariage fortement médiatisé. Quatre mois plus tard, Pierre Karl Péladeau a quitté la vie politique et a démissionné de son poste de chef du Parti québécois. 

Cet été, Julie Snyder avait porté plainte à la police de Québec contre un agent d'investigation qui l'avait pris en filature. En vertu d'une injonction, Julie Snyder avait obtenu l'identité de la personne qui avait embauché le détective, surnommé «John Doe». Son identité n'a toutefois pas été révélée.