Sept anciens élus de la Ville de Laval, dont l'ex-maire intérimaire Alexandre Duplessis, ont reçu un constat d'infraction du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) pour du financement illégal au défunt parti de Gilles Vaillancourt, le PRO des Lavallois.

Le DGEQ a signifié à M. Duplessis qu'il avait contrevenu à la Loi sur les élections et les référendums en versant une somme de 1000 $ au PRO des Lavallois «autrement qu'à même ses propres biens» en novembre 2010. Il se voit ainsi imposer une amende de 1885 $, incluant tous les frais.

Le passage à la mairie lavalloise d'Alexandre Duplessis a été court et plutôt turbulent. Il a pris le relais de Gilles Vaillancourt qui a démissionné de ses fonctions en novembre 2012. Au début de juin 2013, M. Duplessis a demandé au gouvernement du Québec que la Ville soit mise sous tutelle. Quelques semaines plus tard, il faisait de nouveau la manchette en déposant une plainte à la police pour tentative d'extorsion de la part d'une prostituée et de son accompagnatrice dont il aurait sollicité les services. Rapidement, M. Duplessis a remis sa démission.

Le DGEQ a également fait parvenir, au cours des dernières semaines, des constats d'infractions aux anciens conseillers municipaux Pierre Cléroux, Ginette Grisé, Sylvie Clermont, Denis Robillard, Lucie Hill et Madeleine Sollazzo. Tous auraient fait une contribution illégale au parti de leur chef politique Gilles Vaillancourt, se rendant ainsi passible d'une amende minimale de 500 $.

Chacun a toutefois été avisé qu'une amende additionnelle de 1000 $ «correspondant au montant de la contribution illégale» s'appliquerait. S'ajoutent des frais de 375 $ et une contribution de 10 $, pour un total de 1885 $.

En outre, Pierre Cléroux aurait commis une autre infraction qui «constitue une manoeuvre électorale frauduleuse». S'il reconnaît sa culpabilité, il écopera ainsi d'une amende totale de 6 260 $ (amende de 5000 $ plus des frais). M. Cléroux pourrait perdre le droit de faire du travail partisan, de voter et d'être candidat à une élection pour les cinq prochaines années.

Chacune des personnes visées a trente jours pour réagir, soit plaider coupable et ainsi payer l'amende réclamée, ou plaider non-coupable auquel cas le dossier sera transféré au tribunal.

Ce groupe d'anciens politiciens ont tous été élus sous la bannière portée par Gilles Vaillancourt. Ce dernier a été arrêté en mai 2013 par l'Unité permanente anticorruption. Il est accusé de gangstérisme et notamment de fraude. Trente-trois autres personnes sont accusées d'avoir participé au système qui aurait été orchestré par M. Vaillancourt. La date du procès devrait être connue en janvier prochain.