Un constable spécial affecté aux palais de justice de Montréal a reconnu mercredi avoir agressé sexuellement une greffière.

Said Amyay, 41 ans, a plaidé coupable à une accusation d'agression sexuelle. Les faits sont survenus un samedi de mai 2013, au Centre des services judiciaires Gouin, le palais de justice attenant à la prison de Bordeaux. Selon le résumé que la procureure de la Couronne Natalie Boisvert a fait en Cour du Québec, mercredi matin, la greffière travaillait seule dans son bureau quand, vers 15 h, elle a reçu un appel du constable. Celui-ci s'est présenté quelques heures plus tard au bureau de la greffière. Sa chemise était sortie de son pantalon et il ne portait pas son ceinturon. Il s'est approché d'elle, l'a serrée contre lui et lui a dit qu'il la regardait depuis longtemps, qu'elle avait un «corps parfait». Il l'a embrassée et a mis la main dans son soutien-gorge.

La jeune femme lui a demandé d'arrêter.

M. Amyay a arrêté, puis est parti en lui demandant de ne pas parler de ce qui venait de se produire.

La greffière a terminé son travail et est partie. À son retour, le lundi, elle a avisé les supérieurs de M. Amyay.

L'homme n'a pas été suspendu, mais il a été affecté à d'autres tâches.

Me Boisvert a précisé que les faits avaient été très brefs, qu'ils avaient duré au plus deux minutes. Me Luc Simard, qui représente M. Amyay, a demandé un rapport présentenciel afin d'éclairer la Cour sur la peine appropriée. L'homme n'avait pas d'antécédent judiciaire. Il reviendra devant la Cour en juin pour la suite des procédures.

Il est à noter que l'accusation a été portée par voie sommaire, une procédure simplifiée pour des infractions de moindre gravité.

L'emploi de M. Aymay pourrait cependant être en péril.

Les constables spéciaux relèvent du ministère de la Sécurité publique. Ils assurent la sécurité dans certains établissements gouvernementaux du Québec, notamment les palais de justice.