Alexandra Longueville, avocate criminaliste de Montréal, vient d'intenter une poursuite de 197 500$ contre une femme qui lui aurait brisé un verre en verre au visage en 2011, à Noël.

L'incident, qui a valu 52 points de suture à Mme Longueville, est survenu près du bar Mondavie, dans l'arrondissement d'Anjou.

Dans le document déposé au palais de justice de Montréal, la femme de 36 ans raconte qu'après avoir passé environ une heure dans ce bar, le soir de Noël 2011, elle est allée dans sa voiture pour fumer une cigarette. En sortant de sa voiture, elle a vu une femme qu'elle connaît, Maude Morin, sortir du bar et venir dans sa direction très rapidement, en hurlant. Mme Longueville soutient qu'elle a voulu calmer Mme Morin en lui disant: «Laisse faire, c'est Noël.» Elle affirme avoir répété cette phrase et avoir passé son bras sous celui de Mme Morin, quand celle-ci est arrivée à sa hauteur. Cette dernière aurait réagi en frappant violemment Mme Longueville au front, avec un verre. Le verre aurait éclaté. Mme Longueville dit avoir été frappée une autre fois avec ce qui restait du verre.

Procès criminel

Mme Morin a été arrêtée peu après par la police, tandis que Mme Longueville a été transportée à l'hôpital.

Mme Morin a été accusée en Cour criminelle dans la foulée de cette affaire. Elle fait face à des accusations de voie de fait grave, voie de fait armée et voie de fait causant des lésions. La date de son procès n'est pas encore fixée.

Trois ans après ce malheureux incident, le maquillage camoufle assez bien les cicatrices sur le visage d'Alexandra Longueville. Néanmoins, la jeune femme a décidé de poursuivre au civil, en marge du dossier criminel.

«Je ne suis pas du genre à m'asseoir sur une roche et brailler. En 15 ans de pratique [...] j'ai vu des cas bien pires que moi. Au début, je ne voulais pas poursuivre, à cause des multiples passages à la Cour», dit-elle. Mais elle a changé d'idée. Sa vie et son travail ont été grandement perturbés par cette agression, affirme-t-elle.