Le mouvement Impératif français se réjouit de la décision du gouvernement du Québec de porter en appel le récent jugement de la Cour supérieure sur l'affichage des marques de commerce.

Le tribunal a déterminé le 9 avril dernier que l'utilisation d'une marque de commerce uniquement dans une autre langue que le français était autorisée dans l'affichage et dans la publicité commerciale, en particulier sur des enseignes de devanture de magasin.

Le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault, déplore que certaines entreprises soient prêtes à dépenser des millions de dollars pour s'opposer à des mesures qui seraient «davantage respectueuses de l'environnement linguistique québécois».

Selon lui, il s'agit d'un geste «d'hostilité, de provocation et d'arrogance».

M. Perreault dénonce ce qu'il appelle un «geste de mépris» des entreprises envers un marché «qu'elles sollicitent pour faire des profits».

En 2012, plusieurs détaillants, Best Buy, Costco, Walmart, GAP, Old Navy, Guess, Toys''R''Us et Curves, ont contesté en cour la demande de modifier leurs enseignes.

Le juge Michel Yergeau, de la Cour supérieure, a conclu que les entreprises ne contrevenaient ni à la Charte de la langue française ni au Règlement sur la langue du commerce et des affaires.

Jean-Paul Perreault félicite par ailleurs d'autres entreprises, comme Staples qui est devenu Bureau en Gros au Québec, pour avoir accepté de changer leur nom pour leur clientèle francophone.