Québec appelle la ville de Montréal et le SPVM à «faire preuve de la plus grande transparence» en trait au dossier de surveillance policière sur des journalistes.

«Devant les nouveaux éléments rapportés par le journal La Presse ce matin, les autorités du Service de police de Montréal et de la Ville de Montréal doivent faire preuve de la plus grande transparence dans ce dossier et poser des gestes afin de restaurer la confiance des Montréalais envers leurs institutions», écrit le ministre des Affaires municipales, de la Sécurité publique Martin Coiteux sur son compte twitter.

Ce matin, La Presse révélait que le SPVM a obtenu en mai dernier un mandat pour placer sur écoute le journaliste d'enquête Vincent Larouche et le chroniqueur Patrick Lagacé.

Les enquêteurs de police souhaitaient écouter les conversations des deux journalistes avec le policier du SPVM Fayçal Djelidi, visé par une enquête criminelle.

Plus tôt cette semaine, La Presse annonçait aussi que le SPVM a placé sous surveillance l'iPhone de M. Lagacé afin de connaître l'identité de ses interlocuteurs pendant plusieurs mois et de pouvoir le localiser par le biais du GPS intégré.

En réaction à cette première affaire, le chef de police Philippe Pichet avait pourtant assuré devant les médias qu'il n'avait jamais été question d'écouter les conversations du chroniqueur dans ce dossier. « Je vous rappelle que dans ce dossier-là, il n'a jamais été question d'écoute électronique et il n'y a pas eu de surveillance physique pour le journaliste », avait-il déclaré.

Aujourd'hui, malgré plusieurs demandes d'entrevues, le maire Denis Coderre n'a pas encore réagi aux nouvelles révélations de La Presse.

Toujours sur Twitter, le ministre Coiteux explique être en contact «depuis tôt ce matin» avec le maire de Montréal avec qui il dit avoir échangé «sur cette situation qui [le] préoccupe au plus haut point».