Quatre membres de la Marine royale britannique ont été accusés d'agression sexuelle causant des lésions corporelles, qui serait survenue sur une base des Forces armées canadiennes dans la région de Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Le procureur de la Couronne Scott Morrison a affirmé vendredi, au palais de justice de Halifax, que les quatre hommes, tous citoyens britanniques, auraient commis une «agression sexuelle en groupe» à la base de Shearwater, le 10 avril.

Les accusés ont été arrêtés jeudi matin alors qu'ils participaient à un tournoi de hockey en compagnie de leurs collègues de l'armée canadienne dans la province.

Me Morrison a indiqué qu'un avocat de garde tentait actuellement de faire libérer les hommes sous caution. Ces derniers reviendront en cour lundi pour poursuivre ces négociations. La Couronne déterminera s'ils peuvent être libérés et, le cas échéant, s'il serait possible pour eux de retourner au Royaume-Uni. Ils sont détenus pour l'instant à l'établissement correctionnel Central Nova, à Halifax.

«Notre opinion à ce point-ci est qu'ils doivent rester au Canada. Ils ne peuvent pas quitter le pays», a plaidé le procureur.

Me Morrison n'a pas voulu donner de détails sur la présumée victime, qui est une femme selon les documents de la cour.

L'avocat a expliqué que l'affaire relevait de la compétence de la province puisque le crime aurait été commis sur son territoire.

«Peut-être qu'il y a une procédure qui permettrait à l'armée britannique de prendre la responsabilité de ce cas. Mais je comprends que la Nouvelle-Écosse en est responsable», a-t-il soutenu.

Le porte-parole du Groupe de la Police militaire a précisé que la plainte avait été déposée par un civil.

«C'est beaucoup plus que des attouchements non consentis», a laissé entendre le major Yves Desbiens, ajoutant que l'armée prenait l'affaire «au sérieux».

Le Service national des enquêtes des Forces canadiennes (SNEFC) a dévoilé l'identité des accusés. Il s'agit de Craig Stoner, Darren Smalley, Joshua Finbow et Simon Radford. Ils sont respectivement âgés de 24, 35, 23 et 31 ans.

Le commandant du SNEFC, le lieutenant-colonel Francis Bolduc, a souligné dans un communiqué que les autorités britanniques avaient collaboré à l'enquête sur ces «accusations troublantes d'agression sexuelle».

Le service des enquêtes de l'armée fait partie du Groupe de la Police militaire et se penche sur les dossiers graves ou délicats relativement à des infractions perpétrées dans les établissements de défense.