Le gouvernement Harper veut restreindre encore davantage la libération automatique de récidivistes coupables de crimes violents qui ont purgé les deux tiers de leur peine de pénitencier.

Le premier ministre Stephen Harper en a fait l'annonce lors de son passage à Victoriaville jeudi, donnant suite à une promesse faite dans son dernier discours du Trône. 

À l'heure actuelle, toute personne détenue dans un pénitencier fédéral doit être libérée automatiquement après avoir purgé les deux tiers de sa peine, sauf s'il s'agit d'une peine à perpétuité ou à durée indéterminée.

Le Service correctionnel du Canada peut demander qu'un délinquant ne soit pas libéré s'il est susceptible de tuer ou blesser quelqu'un, commettre une infraction sexuelle à l'égard d'un enfant ou commettre une infraction en matière de drogue.

«Les modifications proposées de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition limiteraient sérieusement les possibilités de libération conditionnelle des délinquants récidivistes qui ont déjà reçu une peine de cinq ans ou plus en raison d'un crime violent», a déclaré le bureau du premier ministre dans un communiqué de presse.

Il faudra attendre le dépôt d'un projet de loi pour connaître la nature exacte des changements qui seront proposés. Le premier ministre s'est contenté de dire qu'il sera présenté «très bientôt à la Chambre des communes».

M. Harper, dont le parti connaît une légère remontée dans les sondages au Québec, avait troqué pour cette annonce l'habituel drapeau du Canada devant lequel il se tient pour un drapeau québécois.