Une récente décision du Comité de déontologie policière, qui a imposé 10 jours de suspension à un policier pour conduite dangereuse, vient alimenter le débat sur les comportements des autorités lorsqu'elles répondent à un appel d'urgence.

Le 20 décembre 2013, à Salaberry-de-Valleyfield, l'agent Patrick Smith, de la Sûreté du Québec, a traversé un arrêt obligatoire à une vitesse estimée à 35 à 43 km/h. Sa voiture a été heurtée par celle d'une femme qui roulait dans une rue transversale où il n'y avait pas de panneau d'arrêt. La conductrice a subi une entorse cervicale et dorsale au niveau de l'épaule gauche.

Le policier, qui répondait à un appel prioritaire, a reconnu son inconduite. Le Comité a quant à lui statué que « la conduite de l'agent Smith comportait tant pour lui que pour les autres des risques élevés », et précisé que « le fait de répondre à un appel d'urgence ne justifiait pas celle-ci ».

La décision, publiée en début de semaine, est non sans rappeler le débat entourant la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales de ne pas poursuivre un policier de Longueuil dont la conduite est à l'origine de la mort d'un enfant de 5 ans survenue en février 2013.