SNC-Lavalin a découvert un nouveau problème dans ses activités internationales, cette fois à son bureau de Kuala Lumpur. Une enquête interne a mené au congédiement du directeur régional pour l'Asie, Gilles Allard.

M. Allard, un ingénieur d'expérience qui a déjà présidé le conseil d'administration de l'organisme Ingénieurs sans frontières, poursuit maintenant SNC-Lavalin international pour congédiement injustifié et allégations «cruelles» à son endroit.

Il réclame près de 300 000$ en compensation.

Dans sa requête déposée au palais de justice de Montréal, il explique avoir accepté un poste de directeur régional pour l'Asie en décembre 2012. Il affirme avoir reçu beaucoup de félicitations et de récompenses pour son bon travail au bureau de Kuala Lumpur, notamment des primes salariales, jusqu'à l'hiver 2014.

Alors qu'il se trouvait au travail en Asie, il dit avoir reçu ordre de sauter dans le prochain vol et de se présenter au siège social de SNC-Lavalin, le 8 août dernier.

Arrivé à Montréal, il a été informé que l'entreprise le congédiait pour «faute grave» à la suite d'une enquête interne qui devait rester confidentielle.

Cette perte d'emploi soudaine a causé l'annulation de son permis de travail à Kuala Lumpur et a compliqué le rapatriement au Canada (à ses frais) de sa conjointe et de son fils.

Dénonciation

Or, M. Allard prétend avoir lui-même dénoncé des malversations commises par un autre employé de SNC-Lavalin en Asie, ce qui aurait mené au déclenchement de ladite enquête interne.

Dans sa requête, M. Allard ne précise pas la nature des malversations auxquelles il fait référence. Son avocat n'a pas rappelé La Presse hier.

Le porte-parole de SNC-Lavalin, Louis-Antoine Paquin, n'était pas en mesure de discuter en détail du dossier hier soir. «Je peux dire que nous avons mis fin à l'emploi de M. Allard pour une cause juste et suffisante. Nos avocats travaillent à rédiger notre défense», assure-t-il.

M. Paquin ajoute que l'information révélée dans la poursuite de M. Allard n'avait pas à être dévoilée aux actionnaires plus tôt, car elle ne risque pas d'avoir un effet sur les marchés.