Les autorités judiciaires canadiennes ont remporté une bataille juridique afin qu'un escroc soit chassé du pays.

Lord Kofi Agyapong Mensah s'est présenté dans un tribunal de Winnipeg, mercredi, où les autorités lui ont appris son extradition aux États-Unis où il fera face à la justice.

Mensah qui avait une maison à LaSalle au Québec fait face à des accusations d'utilisation frauduleuse des services postaux et du réseau de télécommunication.

Il aurait été la tête dirigeante d'un réseau criminel qui aurait escroqué des centaines de personnes, principalement des personnes âgées, pour un montant d'au moins 280 millions $.

Mensah s'opposait à son extradition en affirmant qu'il avait été utilisé par l'autre accusé dans cette affaire et soutenant que les preuves contre lui étaient «faibles».

Lea Duval, juge à la cour supérieure albertaine, n'était pas en accord avec cette version.

Dans un jugement de 14 pages, elle a soutenu que plusieurs preuves permettent de penser raisonnablement que Mensah était au courant de ce qui se passait dans cette affaire.

L'individu a été arrêté à Winnipeg en octobre 2012 après que des policiers de la GRC, de pair avec le FBI, l'eut retracé.

Environ 200 personnes ont été arrêtées au Canada et aux États-Unis depuis que l'opération Project Colt a été lancée en 2004.

L'arnaque dans laquelle Mensah serait l'un des acteurs principaux ciblait des personnes âgées. On leur disait qu'ils avaient gagné à la loterie ou encore un concours, puis les arnaqueurs demandaient que leurs victimes envoient une somme d'argent pour couvrir les taxes, les assurances ou d'autres frais pour recevoir cette récompense.