L'ex-enquêteur spécialiste des motards, Benoit Roberge, a paru beaucoup moins abattu que les fois précédentes lors de sa troisième comparution, ce matin, au Palais de justice de Montréal.

L'ancien policier du SPVM, qui est soupçonné d'avoir vendu des informations aux motards criminels, a changé d'avocat pour une 3e fois, et a requis les services de Me Joëlle Roy.

La comparution a duré moins d'une minute et son enquête sur remise en liberté a été reportée pour la forme le 8 novembre prochain.

Roberge, 50 ans, fait face à quatre chefs de gangstérisme, abus de confiance, entrave au travail des policiers au profit d'un gang, et tentative d'entrave.

Benoit Roberge est soupçonné d'avoir notamment vendu des informations au défunt Hells Angels René Charlebois qui s'est enlevé la vie le mois dernier après une évasion de prison qui a duré environ deux semaines.

Après le suicide du motard, les enquêteurs de la Sûreté du Québec ont découvert des conversations enregistrées entre Charlebois et Roberge compromettantes pour l'ancien policier.

La principale théorie retenue par les enquêteurs pour le moment veut que Charlebois ait enregistré le policier et ait tenté de le faire chanter.

Pour s'en sortir, le policier n'aurait eu d'autres issues que de faire courir le bruit que Charlebois était un informateur de la police, ce qui expliquerait sa surprenante évasion du pénitencier à sécurité minimum de la Montée Saint-François.