La procureure au Bureau de la lutte au crime organisé, Me Nancy Potvin, qui est la conjointe de l'ancien enquêteur spécialiste des motards au Service de police de la Ville de Montréal, Benoît Roberge, est provisoirement relevée de ses fonctions par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

«(...) Ses accès aux dossiers et aux locaux du DPCP lui ont été retirés. Depuis son retour au pays lundi soir, la procureure a été rencontrée par les enquêteurs de la Sûreté du Québec et elle a offert son entière collaboration. Selon les informations qu'il possède maintenant, le DPCP a toutes les raisons de croire qu'elle na pas participé aux activités qui ont mené aux accusations portées contre son conjoint», a-t-on expliqué par voie le communiqué au bureau du DPCP, mercredi soir.

Selon des sources de La Presse, Me Potvin ne connaissait rien des agissements de son conjoint. Elle serait «défaite» par toute cette affaire. 

Sur Twitter, la Sûreté du Québec a indiqué mercredi soir que l'enquête a permis d'exclure toute implication de la conjointe de Benoît Roberge dans cette affaire. 

«Nous réitérons notre confiance envers les membres du DPCP», a-t-on indiqué. 

Accusation de gangstérisme 

Les policiers qui ont enquêté sur Benoît Roberge, ce qui a mené à son arrestation, ont monté ce qu'ils estiment être un dossier béton. L'ancien enquêteur aurait été payé pendant trois ans pour des informations relayées avec des criminels.

Mercredi après-midi, le chef du SPVM, Marc Parent, a tenu des mots durs pour décrire son ancien employé. Il a assuré qu'il s'agissait d'un cas isolé et a confirmé que les anciens collègues de Benoît Roberge faisaient désormais l'objet d'une enquête. 

Benoît Roberge fait face à quatre accusations, dont gangstérisme. Il sera présent en cour jeudi pour tenter d'obtenir une mise en liberté sous conditions.