Le gouvernement de la Colombie-Britannique affirme qu'une poursuite intentée par des proches de victimes de Robert Pickton ne peut cibler des procureurs sous le prétexte que ceux-ci n'ont pas donné suite à des accusations de tentative de meurtre déposées contre le tueur en série en 1997.

Les familles de quatre femmes dont des traces d'ADN ont été retrouvées sur la ferme de Pickton ont déposé des poursuites distinctes en mai, ciblant les gouvernements provincial et fédéral, ainsi que Pickton lui-même.

Plus d'une dizaine de femmes ont disparu du quartier Downtown Eastside de Vancouver dans les trois années suivant la suspension des accusations contre Pickton, lorsqu'une prostituée avait affirmé qu'il l'avait presque tuée sur sa ferme.

La province a déposé quatre demandes auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, demandant que toutes les références aux avocats de la Couronne et au système de justice criminelle de la Colombie-Britannique soient retirées des déclarations.

Ces demandes soutiennent que les avocats de la Couronne sont protégés contre la majorité des allégations de négligence, faisant référence à plusieurs affaires où les tribunaux ont rejeté des poursuites déposées par des gens affirmant avoir été erronément traduits en justice.

La province argue également que la Couronne n'avait aucune responsabilité d'avertir les travailleuses du sexe qu'un tueur en série potentiel pouvait avoir ciblé les prostituées du Downtown Eastside.