L'attrait des Viagra, Cialis et autres substances pour le traitement de la dysfonction érectile ne se dément pas, au point où les escrocs multiplient les stratagèmes afin d'en tirer profit.

Deux Montréalais, Alain Richer et Alain Elmaleh, ainsi que 12 entreprises appartenant à ce dernier, font face à 37 chefs d'accusation pour avoir importé en contrebande d'importantes quantités de produits destinés au traitement de la dysfonction érectile.

Il s'agit de produits contenant du tadalafil, soit le même ingrédient actif que ce que l'on retrouve dans les traitements homologués contre la dysfonction érectile. Sauf que ces produits, importés de Chine et vendus sous divers noms évocateurs, sont introduits au pays en contrebande, ne sont pas homologués par Santé Canada et leur contenu n'est soumis à aucun contrôle de qualité.

Ces produits étaient destinés à être vendus sans ordonnance sur Internet et dans les boutiques érotiques de M. Elmaleh situées au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, en Ontario et en Colombie-Britannique.

L'enquête avait débuté à la suite de la saisie de 130 000 comprimés dans la section cargo de l'aéroport Montréal-Trudeau en juillet 2011. Un an plus tard, en juin 2012, des perquisitions au siège social des entreprises de M. Elmaleh avaient permis la saisie de 120 000 autres comprimés.

Les accusations déposées ont trait à des infractions à la Loi sur les douanes, à la Loi sur les aliments et drogues et au Code criminel.

Les accusés sont passibles d'amendes pouvant atteindre 500 000 $ et de peines maximales de 5 ans de pénitencier.