(Rockland) Cela fait déjà plus de neuf décennies que Virginia Oliver, Américaine de 101 ans, pêche le homard au large des côtes du Maine, dans le nord-est du pays, et elle ne paraît pas décidée à prendre sa retraite.

La centenaire est la plus ancienne pêcheuse de homards professionnelle du Maine, voire même du monde entier, selon des historiens locaux.

Trois jours par semaine, Virginia Oliver prend la mer avec son fils de 78 ans, Max, qui l’aide à manier le bateau que son mari, aujourd’hui décédé, avait nommé en son honneur.

« Je vais faire (cela)… jusqu’à ma mort », affirme la pêcheuse. « Les gens me disent, pourquoi y allez-vous ? Parce que je le veux. Je suis assez âgée pour être mon propre patron. »

Ses amis la surnomment Ginny, et les autres la « dame aux homards ». Elle vit depuis toujours à Rockland, petite ville du Maine, et habite encore la rue qui l’a vue naître.

« Ginny est géniale », dit David Cousens, ancien président de l’Association des pêcheurs de homard du Maine, profession qu’il exerce lui-même.

« D’aussi loin que je me souvienne, Ginny a toujours pêché, évidemment », déclare-t-il.

À 3 h 30, Ginny est déjà debout et, dès 5 h tapantes, elle est sur son bateau.

Le duo a plusieurs centaines de pièges, et travaille en équipe pour récolter les précieux crustacés. Max hisse les pièges sur le bateau, pendant que Ginny mesure les homards et les bague.

PHOTO JOSEPH PREZIOSO, AFP

La centenaire est la plus ancienne pêcheuse de homards professionnelle du Maine, voire même du monde entier, selon des historiens locaux.

Vêtue de son ensemble de pêche, bottes et gants en caoutchouc, l’énergique centenaire inspecte les homards un à un pour s’assurer qu’ils respectent la taille réglementaire, mise en place pour protéger la reproduction de l’espèce et du même coup les ressources de la région.

Elle occupe même parfois le rôle de capitaine du bateau, mais évite de prendre la barre quand il y a trop de brouillard.

« Elle ne s’arrête jamais », assure Max.

« Elle est toujours en train de bouger, toujours occupée. Parfois, ça me fatigue rien que d’y penser », explique-t-il.

À la fin de la journée, les homards sont amenés à une coopérative, ce qui permet aux deux pêcheurs d’en obtenir un meilleur prix.

Ce n’est pas demain que la « dame aux homards » troquera son bateau et ses crustacés contre une paisible vie de retraitée : elle assure n’avoir pas prévu d’arrêter son activité.