(Washington) L’improbable candidate démocrate à la Maison-Blanche et auteure à succès Marianne Williamson a suggéré mercredi que le « pouvoir de l’esprit » pourrait repousser l’ouragan Dorian qui a déjà ravagé l’archipel des Bahamas et menace les États-Unis, dans un tweet plus tard effacé.  

« Les Bahamas, la Floride, la Géorgie, les Carolines… Prions pour eux tous. Que des millions d’entre nous voient Dorian se détourner des côtes n’est pas une idée de cinglés ; c’est employer de façon créative le pouvoir de l’esprit », a-t-elle tweeté.

Puis elle a appelé à « deux minutes de prière, visualisation, méditation pour ceux qui sont sur la trajectoire de la tempête ».

La candidate à la primaire démocrate a plus tard effacé ce tweet mais des internautes en ont fait une capture d’écran qui circulait mercredi.  

Outrée, Marianne Williamson a d’ailleurs répondu à l’un d’eux, Yashar Ali, qui collabore avec plusieurs médias américains.  

« Puisque je ne suis ni folle, ni irresponsable, ni dangereuse, j’apprécierais de pouvoir répondre à cette caricature », a-t-elle écrit.

Marianne Williamson n’a laissé qu’un tweet plus bref concernant Dorian, qui appelle à prier pour les habitants menacés dans le sud-est des États-Unis ou déjà frappés par l’ouragan dans les Bahamas.  

Puis face au débat provoqué par son appel à la prière, Mme Williamson a mis en garde les démocrates contre tout mépris envers les croyants.  

« Des millions de gens prient aujourd’hui pour que Dorian se détourne des côtes, et se moquer de ces gens ou les traiter avec condescendance parce qu’ils pensent que cela peut aider explique en partie pourquoi la gauche trop laïcisée a perdu de nombreux électeurs », a-t-elle écrit.

Les croyants seront « nécessaires si nous voulons gagner en 2020 » contre le président républicain Donald Trump, a-t-elle estimé.

Figure excentrique plafonnant à moins de 1 % des sondages pour l’investiture démocrate, Marianne Williamson, 67 ans, est parvenue, à coups d’envolées passionnées à se faire mieux connaître du grand public lors de performances remarquées pendant les premiers débats démocrates.

Son premier livre, « Un retour à l’amour », sorti en 1992 et alors promu par Oprah Winfrey, était devenu un véritable best-seller, le cinquième ouvrage le plus vendu cette année-là aux États-Unis, selon son auteure.