(Ottawa) L’actrice Pamela Anderson demande au premier ministre Justin Trudeau de retirer la viande et le lait des menus des prisons pour aider la planète, améliorer la santé des détenus fédéraux et faire économiser du même coup un peu d’argent aux contribuables.

Dans une lettre envoyée à M. Trudeau, l’ancienne vedette de Baywatch écrit qu’elle espère que le Canada adoptera ce qu’elle qualifie de «moyen simple, mais efficace, de réduire les coûts et d’améliorer des vies».

Elle souhaite que les pénitenciers du Canada servent des repas végétaliens à base de haricots, riz, lentilles, pâtes, légumes et fruits, qu’elle considère comme une source de tous les éléments nutritifs essentiels et qui ne coûteraient qu’«une fraction du coût des viandes et des fromages», puisque la plupart des ingrédients végétaliens n’ont pas besoin d’être réfrigérés.

Dans son dernier plan ministériel, Service correctionnel Canada note que la nourriture offerte aux détenus est «suffisante en qualité et en quantité» et conforme au Guide alimentaire canadien.

Selon Pamela Anderson, le Guide alimentaire récemment révisé insiste moins sur la consommation de viande et de produits laitiers, mais suggère plutôt l’ajout d’une plus grande quantité de protéines végétales.

Sa lettre souligne également le rapport d’un groupe de discussion des Nations unies sur le climat appelant à un changement de régime alimentaire pour aider à lutter contre les changements climatiques — un autre intérêt pour l’actrice qui a soutenu les verts et leur cheffe Elizabeth May lors de la récente campagne électorale.

Il y a quatre ans, Pamela Anderson s’était rendue en Arizona pour servir des repas végétariens aux quelque 8000 détenus de la prison du comté de Maricopa aux côtés de Joe Arpaio, le controversé shérif local qui a pris la décision. M. Arpaio a estimé que ce changement permettrait d’économiser 100 000 $ par an.

Pamela Anderson affirme que la prison a réduit ses coûts de 273 000 $ lorsqu’elle est passée aux repas végétariens, mais les économies rapportées varient considérablement.

Elle ajoute que les économies pourraient être encore plus importantes pour les quelque 40 000 détenus canadiens, un nombre qui inclut les détenus incarcérés dans des prisons provinciales, qui ne relèvent pas de la compétence du gouvernement fédéral.

Selon un rapport publié en mai par Statistique Canada, au cours de l’exercice 2017-2018, il y avait en moyenne 24 657 détenus adultes dans les prisons provinciales ou territoriales, contre 14 129 dans les prisons fédérales.