(Jérusalem) Benyamin Nétanyahou a annoncé mardi qu’une colonie israélienne sur le plateau du Golan occupé allait porter le nom du président Trump pour remercier ce dernier d’avoir reconnu la souveraineté de l’État hébreu sur la partie de ce territoire syrien annexé par Israël.

En visite dans la région avec sa famille à l’occasion des vacances de la Pâque juive, le premier ministre israélien a déclaré dans un message vidéo qu’il soumettrait prochainement cette résolution au gouvernement.

«Tous les Israéliens ont été profondément émus lorsque le président Trump a pris la décision historique de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan», a-t-il déclaré.

Le président américain avait de nouveau rompu avec le consensus international lorsqu’il avait reconnu, le 25 mars, la souveraineté d’Israël sur la partie du Golan conquise à la Syrie pendant la guerre des Six Jours de 1967.

La décision du président américain était intervenue à peine deux semaines avant des élections israéliennes à l’issue desquelles M. Nétanyahou a remporté un cinquième mandat.  

Donald Trump a adopté depuis sa prise de fonctions une politique de soutien sans faille à l’État hébreu.

Il a notamment reconnu unilatéralement Jérusalem comme la capitale d’Israël, alors que les Palestiniens souhaitant faire de Jérusalem-Est, occupée et annexée par l’État hébreu depuis 1967, la capitale de l’État auquel ils aspirent.

Israël a annexé 1200 kilomètres carrés du Golan en 1981, une annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.  

Environ 18 000 Syriens appartenant à la communauté druze - dont la plupart refusent la citoyenneté israélienne - restent dans le Golan occupé, où se sont installés quelque 20 000 colons israéliens dans 33 colonies de peuplement.