La «fausse» Theresa May, une Britannique inscrite sur Twitter que Donald Trump a confondue avec la première ministre, a dénoncé jeudi cette «incroyable» méprise et attend «des excuses» de la Maison-Blanche.

«C'est incroyable de penser que l'homme le plus puissant du monde a réussi à appuyer sur le mauvais bouton», a réagi auprès de l'agence Press Association Theresa Scrivener, une citoyenne britannique de 41 ans installée à Bognor, sur la côte sud de l'Angleterre.

La veille, le président américain avait tweeté : «@theresamay ne vous focalisez pas sur moi, focalisez-vous sur le terrorisme islamique radical destructeur à l'intérieur du Royaume-Uni». Il s'en prenait ainsi à Mme May, qui avait qualifié d'«erreur» son retweet de vidéos postées par un petit parti britannique d'extrême droite Britain First.

Sauf que le compte de la destinataire n'est pas celui de la première ministre, qui tweete sous @Theresa-May.

«J'attends désormais un appel et des excuses de la Maison-Blanche», a dit Theresa Scrivener. «Mais je suis contente qu'il ne m'ait pas contactée pour m'annoncer qu'il allait déclarer la guerre à la Corée du Nord», a-t-elle persifflé.

Theresa Scrivener s'était inscrite en utilisant son deuxième prénom sur la plateforme de microblogage, en 2009, quand la cheffe du gouvernement britannique n'était que députée.

Son compte Twitter n'a que six abonnés. Il a été inondé de messages suite a la méprise de Trump, dont bon nombre provenant d'Américains qui s'excusaient pour leur président.

«C'était un peu irréel. J'ai fini par en rire, mais je ne pouvais plus quitter ma maison : j'étais inondée d'appels de la presse du monde entier», a-t-elle expliqué.

Donald Trump a effacé le message erroné, remplacé une vingtaine de minutes plus tard par un autre citant le bon compte. Mais la première version a tout de même été retweetée et «likée» plusieurs milliers de fois.

Ce n'est pas la première erreur du genre du président américain : en janvier, il avait rendu hommage à... une habitante de Brighton en tweetant «@Ivanka Trump est fantastique», alors qu'il voulait parler de sa fille.